Une histoire de présidence…
Gros dossier ce lundi soir pour le conseil municipal de Tours avec l’examen du compte administratif de l’année 2015 puis du budget 2016. Petit détail technique : la loi prévoit que lors du débat sur le compte administratif, le maire ne préside pas la séance et se fasse remplacer. De plus, il doit quitter la salle du conseil lors du vote de l’assemblée.
Alors que l’adjointe aux finances Françoise Amiot commençait son exposé technique sur les comptes de 2015 pour la ville, l’opposition PS-UDE a commencé à s’agiter parce que le maire n’avait pas encore cédé la présidence. L’élue socialiste Cécile Jonathan a notamment été prévenir le Directeur Général des Services pour lui rappeler que si les choses restaient en l’état, la procédure pouvait être annulée. « Ce n’est pas la première fois que l’on vous rappelle les règles » a expliqué l’élue à l’adresse du maire une fois que la parole lui a été donnée.
Agacé par ce manège, Serge Babary a pris le micro : « j’ai sous les yeux le déroulé de séance et le texte qui m’invite à procéder à l’élection d’un président avant le débat. Vous cherchez toujours les petites difficultés, ne vous inquiétez pas, les services font parfaitement leur travail. » La situation s’est encore tendue pendant le débat car malgré un passage de relais à son premier adjoint Jacques Chevtchenko, Serge Babary animait toujours la séance en passant la parole ce que ses opposants n’ont pas manqué de relever.
Un peu plus tard, les socialistes se sont vus refuser une réponse aux arguments de la majorité. Ils ont alors menacé de déposer un recours auprès du préfet et exigé une suspension de séance de 5 minutes afin d’obtenir un droit de parole, finalement accordé. Un coup de gueule finalement sans conséquences mais qui montre bien que les rapports sont très tendus entre les deux bords. De conseil en conseil, les explications sont de plus en plus vives et virent souvent au dialogue de sourds avec en prime des propos excessifs.
O.C.