2 à 5 000 Tourangeaux (re)manifestent contre la loi Travail

Et il y avait beaucoup, beaucoup de jeunes dans le cortège.

C’est indéniable, ce jeudi à Tours il y avait moins de monde que la semaine dernière pour protester contre la loi Travail portée par le gouvernement et la ministre Myriam El Khomri. Et pourtant, entre 2 et 5 000 personnes dans le centre-ville, c’est beaucoup. Surtout seulement 8 jours après la première mobilisation. Partie de la Place Anatole France, la manifestation a suivi le même itinéraire que la première fois : les Tanneurs, les Halles, Jean Jaurès et la Rue Nationale avant un pique nique sur les rails du tram dont la circulation a de nouveau été bloquée.

« On en a gros » affiche l’une des pancartes en tête du cortège, c’est le slogan des jeunes Tourangeaux qui portent ce mouvement. Clairement c’est même eux qui le mènent et l’animent avec des assemblées générales quotidiennes et des actions coups de poing (occupation du PS mercredi après-midi, blocus de plusieurs lycées ce jeudi dont Grandmont et Balzac).

A peine 18-20 ans et donc surmotivés pour envoyer ce texte aux oubliettes parce que, selon eux, il risque de mettre un frein à leur entrée sur le marché du travail. Et si dans les rangs certains parlent kebabs et rumeurs de cours de récré, la plupart débattent du projet tout le long de la manifestation. Ils ne sont pas là pour faire de la figuration. A leurs côtés, on retrouve les bannières des syndicats (FO, CGT, Solidaires…) ou de partis (NPA, Lutte Ouvrière, Front de Gauche) mais certains font part de leur malaise face à cette politisation à laquelle ils préfèrent leurs slogans potaches voire… le drapeau breton. Interrogé, le jeune homme qui le porte s’explique : »à l’origine, la devise qui l’accoompagnait c’était ‘plutôt la mort que la souillure' », à appliquer donc au contexte de lutte contre la loi Travail.

« Cette loi c’est un coup porté à la jeunesse. Une déclaration de guerre. Nous sommes en état de légitime défense » lance l’un des portes-parole du mouvement à la fin de la marche. « Les gens sont conscients que ce texte remet en cause les droits des travailleurs » nous confie-t-il à l’écart. Et les annonces du gouvernement en début de semaine n’ont donc pas suffi à éteindre le mouvement, même si Tours est bien plus mobilisée que d’autres villes. « On continue, la rue nous appartient ! » lâche le jeune homme dans le micro en appelant les participants à participer à l’AG de l’après-midi pour décider de nouvelles actions. La prochaine grande journée de mobilisation est prévue le 31 mars, mais il risque de se passer beaucoup de choses d’ici là…

Voici quelques photos…

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