Les jeunes élus, élèves en 4ème, ont pris leurs fonctions ce samedi matin.
Pour la première fois, les élus tourangeaux ont voulu un Conseil Municipal des Jeunes… et après avoir observé la réunion d’installation de cette nouvelle assemblée composée d’élèves de 4ème issus des 21 collèges de la ville on se dit qu’ils ne vont pas être déçus ! « Ca me rappelle un peu les cérémonies de voeux dans les quartiers… » a ironisé le maire de Tours qui présidait la séance avec son adjointe à l’éducation Barbara Darnet-Malaquin et le conseiller municipal délégué à la jeunesse Bastien Lebrun, une façon de dire que les ados ont plein d’idées et qu’en prime ils sont exigeants.
Ca tombe bien, le principe même d’un Conseil Municipal des Jeunes c’est d’engager des actions pour la ville, au cours de leur mandat de deux ans. « Mais imaginez bien que derrière chaque question il y a un coût » a insisté Serge Babary pour bien faire comprendre aux nouveaux élus qu’avoir le pouvoir de décision n’est pas sans contraintes et qu’il faut savoir faire des choix. L’apprentissage de la démocratie et des responsabilités c’est d’ailleurs le principal objectif de ce CMJ qui se réunira en séance publique au moins trois fois dans l’année et travaillera en commission le reste du temps : « vous serez également invités à participer à différents événements » expliquent les « grands », ce qui donnera l’occasion aux ados de porter à nouveau leur écharpe tricolore officielle remise ce samedi.
Des idées à la pelle
Alors que peut-on attendre de ces 42 garçons et filles de 13 ans ? Après un premier vote, ils ont décidé que leurs actions porteraient sur 3 thèmes : le sport (à la quasi unanimité), la culture et l’animation dans les quartiers et – plus surprenant – la mémoire et l’histoire de la ville (l’idée d’une commission sur le numérique ayant été abandonnée pour éviter de se disperser). Ceux que le maire appelle « mes chers collègues » et qui apprennent doucement les codes très protoclaires de la politique ont ensuite pu s’exprimer en public pour faire part de leurs premières idées et de leurs priorités.
Résultat : la première question a porté sur le skate et la posssibilité de mieux circuler en ville sur une planche ainsi que d’envisager une rénovation du skate parc de l’Île Simon qui se dégrade à vue d’oeil. « On va se pencher là-dessus, c’est une bonne question » acquiessait Serge Babary dans la foulée, lui qui jure tant par la proximité devant être ravi de voir quels sont les suijets qui tiennent à coeur à ses administrés.
Les sports, priorité N°1
Assis dans le public, l’adjoint au sport Xavier Dateu a lui aussi noté la question et a noirci sa feuille car son service pourrait bien devenir le bureau des plaintes de ces politiques en herbe : « il faudrait un meilleur entretien des terrains de sport » a relevé un jeune pour la deuxième question de la matinée, « que peut-on faire pour que certains sports méconnus aient plus de visibilité ? » poursuit un autre, « les filles qui veulent faire du foot manquent d’informations… » entend-on encore, « il faudrait faire plus de choses autour de la danse » ajoute une jeune fille de St Grégoire…
Vaste programme auquel s’ajoute des souhaits tout aussi pragmatiques : l’organisation d’un rallye photo sur le patrimoine tourangeau, un accès facilité au théâtre pour les collégiens, la volonté de plus d’animations pour les personnes âgées, le souhait d’avoir enfin des bus qui correspondent aux habitudes des ados dans certains quartiers, créer une journée de la citoyenneté… Non, veaiment, on peut carresser l’espoir de voir sortir des choses intéressantes de cette nouvelle institution, pour peu que la ville réussisse à lui donner les moyens de ses ambitions.
Olivier COLLET
