Les deux humoristes sont venus présenter « La Tour 2 Contrôle Infernale » aux Deux-Lions.
15 ans après La Tour Montparnasse Infernale et le triomphe d’Eric et Ramzy sur grand écran, leur nouvelle aventure dans la peau des laveurs de vitres benêts était très attendue des Tourangeaux puisque le CGR des Deux-Lions a rempli 3 de ses 12 salles ce vendredi soir lors d’une avant-première du film suivie d’une brève rencontre avec ses deux stars principales (sachant qu’Eric Judor en est non seulement la tête d’affiche mais aussi le réalisateur).
« Faudra-t-il encore attendre 15 ans pour avoir une suite ? » a demandé l’un des spectateurs après le générique : « oui ! « ont répondu sans hésiter les deux hommes qui ont enchaîné les vannes pendant une dizaine de minutes avec tout de même quelques réponses sérieuses en évoquant par exemple la raison de ce retour : « ces deux personnages d’idiots du village nous manquaient » ou encore racontant la réécriture d’une des scènes à la fin du film : « on avait tourné aucune scène entre nous et Philippe Katerine (le chanteur joue le méchant, ndlr) du coup on a réécrit la fin pour faire ce dialogue avec lui dans le camion. On s’est fait plaisir. »
Pas de doute, le duo s’est éclaté à faire ce film dont l’action se déroule en fait avant les aventures de la Tour Montparnasse. Pilotes chevronnés, ils sont à deux doigts d’être envoyés dans l’espace quand un test de préparation poussé à l’extrême tourne mal et les rend vraiment idiots. Devenus bagagistes à l’aéroport d’Aurly (sic) Ouest, ils se retrouvent malgré eux à lutter contre une bande de terroristes qui veulent voler des satellites et une bombe nucléaire en détournant un avion allemand.
En empruntant des ingrédients du monde d’aujourd’hui adaptés aux années 80 (les virus informatiques ou les Anonymous devenus les Moustachous), Eric et Ramzy jouent sur l’incongru. Dans la salle ça fait mouche, mais en vrai on se lasse très vite. Après cinq minutes franchement drôles, le film bascule dans la niaiserie à cause d’une scène de gags poussée à son extrême chez un ophtalmo. La suite n’est qu’un enchaînement de vannes prévisibles et de longueurs lourdingues malgré quelques éclairs de génie. Des éclaircies dans un ciel rempli de turbulences.
Au final, le film ne durant qu’1h20, on n’a pas trop le temps de s’ennuyer mais il s’en est fallu de peu car le scénario, surnaturel mais décousu, a du mal à soutenir l’ensemble. Seul Philippe Katerine en terroriste machiavélique et dictatorial permet au film d’éviter le crash en rase campagne.
O.C.
Prochaine avant-première au CGR des Deux-Lions ce samedi 6 février avec la venue de Jamel Debbouze pour le film La Vache.
