Une commerçante tourangelle s’associe au Tricot Don pour mêler esprit d’équipe et bonne action.
Quand on pense « solidarité hivernale », on a souvent l’image des Restos du Coeur, des dons de repas. C’est un maillon essentiel pour venir en aide aux plus démunis mais il y a également plein d’autres initiatives sur lesquelles il est intéressant de mettre l’accent. Depuis quelques jours, Tours fait ainsi partie d’un réseau encore restreint de 5 villes qui participent au Tricot Don (Paris, Lille, Lyon et Nantes). L’idée vient d’Alexandra Leboeuf, à la tête de la boutique Fil&Compagnie (24, Rue Richelieu).
Installée là depuis un an de retour d’un long arrêt de travail, cette décoratrice de profession a fait le choix de la laine française : alpaga, lapin, chèvre et même des pelotes originaires d’Indre-et-Loire. Pendant sa convalescence, elle a aussi découvert de Tricot Don via des blogs. « Ca correspond à des gens qui n’ont pas seulement envie de donner de l’argent mais aussi du temps » explique cette jeune maman qui avait depuis longtemps envie de s’investir dans une oeuvre caritative. Le concept est plutôt simple et il y a plusieurs façons de participer : soit vous avez de la laine non utilisée chez-vous et vous pouvez la rapporter à la boutique (déjà près de 50kg récoltés par Alexandra !) soit – que vous soyez ou non as du tricot – vous pouvez passer dans le magasin les mercredis, jeudis et samedis de 14h à 18h pour confectionner pulls, écharpes ou bonnets selon vos envies et à partir des dons. Les réalisations étant ensuite offertes aux associations partenaires : Croix Rouge et Secours Populaire.
Du coup ce 7 novembre à l’occasion du lancement officiel du Tricot Don à Tours, il y avait une petite dizaine de filles qui s’activaient avec leurs aiguilles autour de thé et de petits gâteaux. Pas forcément super douées mais au moins avec la volonté de bien faire. Pour faire mentir les idées reçues, Alexandra Leboeuf explique : « le tricot ça détend, ça regonfle l’estime de soi. On est fier de ce que l’on a fait pour le porter ou l’offrir. Ca permet de se fixer des objectifs. J’ai notamment pas mal de jeunes qui participent à mes ateliers parce qu’elles vont être mamans ou qu’un petit frère/soeur va bientôt naître. » Et même si la laine tient chaud, le Tricot Don ne s’arrête pas avec le retour du printemps. Vous pouvez donc donner ou venir participer toute l’année.
Olivier COLLET
