Le pont de l’Alouette en suspension pendant 3 mois

Les travaux entamés fin mars ont par ailleurs une fâcheuse tendance à s’éterniser…

C’était le 23 mars dernier : propriétaire du Pont de l’Alouette à Tours Sud (un héritage du département en 2009, cadeau un peu empoisonné), la communauté d’agglomération en barrait les accès. Malade, captant trop d’humidité et menaçant à terme de sérieusement se fragiliser voire de s’effondrer, l’édifice construit en 1965 devait être rénové de manière urgente d’autant que son trafic est important avec 8 000 véhicules chaque jour et de nombreux convois exceptionnels.

7 mois plus tard, on arrive à la période la plus spectaculaire de chantier : ce mercredi le tablier du pont a été soulevé de 15cm et se retrouve donc en suspension, au dessus de ses piliers, maintenu par 48 verrins hydrauliques. Cette opération longuement préparée est extrêmement technique : rien que pour le levage des 1648 tonnes du tablier il a fallu 4h. 4h pour 15cm seulement, c’est dire si à l’oeil nu le mouvement était à peine visible. L’objectif de cette manoeuvre est de pouvoir accéder aux culées qui maintenaient les deux bouts du pont. Très endommagées, elles vont être poussées vers l’extérieur puis démolies et reconstruites sur de nouvelles fondations plus solides. Une opération qui va durer 3 mois. Donc, si tout va bien, le pont sera reposé 15cm plus bas vers le 15 janvier.

Cette étape importante était donc l’occasion de faire un point sur ce qui est actuellement le plus gros chantier de Tour(s)Plus avec la rénovation express du Pont de Verdun. Frédéric Bois – ingénieur en charge des ouvrages d’art – est venu expliquer tout ce qui s’est passé ces derniers temps : les fissures colmatées, l’étanchéité retravaillée, les nouveaux pieux plantés à 22m de profondeur pour maintenir l’ouvrage…

« Le problème d’un tel chantier, c’est qu’on est obligé d’avancer étape après étape. On ne peut rien commencer tant que la précédente n’est pas achevée. » Et comme de nombreuses surprises ont été découvertes en cours de route et que la météo n’a pas été radieuse, cela explique le retard important : au moins 3 mois, donc pas de réouverture à la circulation avant fin mars/début avril 2016 si l’hiver n’est pas trop rude. Le projet, d’un montant désormais estimé à 1 237 000€ (Hors Taxe) est sous la maîtrise d’oeuvre d’Artelia Ville et Transport avec des tâches assurées par les sociétés Eurovia Béton et TSV. Et une fois ce dossier là rangé, il faudra continuer à surveiller les autres ponts du secteur qui datent de la même époque. Mais il semble que leur état soit bien moins problématique…

Olivier COLLET

Info-Tours.fr vous propose une visite de chantier en images…

 

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