La photo est aussi belle qu’inquiétante. Ce dimanche 21 avril à 6h31, le vigneron Fabien Brutout publie une photo de ses vignes parsemées de bougies. On est à Beaumont-la-Ronce et il fait trop froid pour que l’homme dorme sereinement.
Selon l’association Météo Centre, le thermomètre est descendu en dessous de 0 sur une partie de la région. On était autour de 0 à Langeais, 1° dans le Chinonais. Par crainte d’une gelée qui ferait griller les bourgeons, certaines exploitations viticoles ont donc mobilisé leurs dispositifs de protection.
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Ce dimanche 21 avril 2024 matin, on retrouve de nombreuses #gelées blanches 🥶 sur notre @RCValdeLoire avec jusqu'à -2°C relevés localement en #Sologne, dans le #Thymerais et les vallées du #Berry !
Observations ↘ https://t.co/YaxxOcq8Jq
Carte : températures relevées… pic.twitter.com/yz6g80xNMr
— Association Météo Centre (@AssoMeteoCentre) April 21, 2024
Il faut rappeler que ces dernières années, plusieurs gelées tardives survenues après l’arrivée des bourgeons ont condamné une grande partie des récoltes de raisin, entraînant d’énormes difficultés financières pour les exploitations concernées.
Avec le réchauffement climatique, la vigne débourre plus tôt et la moindre gelée de printemps peut saper la récolte en quelques heures. La vigilance dure en général jusqu’au début du mois de mai.
Pour se protéger, plusieurs dispositifs existent : les bougies comme chez Fabien Brutout, pour r&chauffer l’air avec des flammes. Des tours antigel – très présentes dans le Chinonais – afin de brasser l’air. Un système d’aspersion, qui asperge de l’eau sur la vigne et crée un igloo de glace protecteur autour du bourgeon (la température ne descend pas sous -0,1° et ne le condamne pas).
Enfin, des hélicoptères ont parfois été mobilisés autour de Montlouis pour brasser l’air près du sol mais cette solution est très coûteuse. Les autres dispositifs sont éligibles à des subventions publiques car le coût d’équipement est de plusieurs dizaines de milliers d’euros.