Les batailles s’organisent contre les fermetures de classe en Touraine

Joué-lès-Tours, Esvres, Monts, Loches, Luynes… Selon un document de l’inspection d’académie d’Indre-et-Loire, 65 classes sont éligibles à une fermeture en septembre 2023. Ça ne veut pas dire qu’elles vont toutes disparaître mais comme il y a seulement 21 ouvertures programmées on peut s’attendre à une différence négative entre créations et suppressions de postes face à des enfants.

Ces mesures ne sortent pas de nulle part : elles sont justifiées par des baisses démographiques, c’est-à-dire une diminution du nombre d’enfants attendus dans les écoles. Au total l’Indre-et-Loire doit « rendre » 15 postes pour la rentrée 2023. Le problème c’est que les fermetures de classes sont souvent difficilement acceptées par les syndicats, qui y voient une hausse du nombre moyen d’élèves à gérer par prof, ou par les parents et les mairies qui craignent des trajets plus longs pour les petits ou encore une perte d’attractivité des communes.

D’ailleurs, mi-janvier, le président des maires d’Indre-et-Loire Cédric de Oliveira a voulu prévenir le directeur départemental de l’Education National l’invitant à ne pas supprimer une classe sans accord du maire, ce qui se fait déjà pour les fermetures d’écoles. Et cela avant même la réunion du 1er février qui doit arrêter la carte scolaire pour la prochaine rentrée.

Sur le terrain, la mobilisation s’organise également. A Hommes, des parents réfléchissent déjà à la meilleur façon de sauver un poste dans une école où les divisions sont déjà à plusieurs niveaux. Samedi, il y a eu un rassemblement à Saint-Flovier. Et à Cussay, des parents d’élèves manifestaient devant leur école vendredi 20 janvier. Pour la même raison.

« La commune met en œuvre le maximum de moyens pour offrir un avenir scolaire de qualité aux enfants. De nouvelles familles font le choix de venir s’installer sur la commune pour la présence de son école. Plusieurs assistantes maternelles vivent sur la commune en partie grâce à la présence de l’école. La commune emploie du personnel pour la vie de l’école : une ATSEM, une personne pour préparer les repas des enfants au déjeuner, une personne pour la garderie matin et soir, le personnel d’entretien des locaux… L’école est indispensable à la qualité de vie dans un village rural. C’est un vecteur important de lien social entre les habitants » nous écrit le collectif créé pour l’occasion.

Ce lundi, il ira porter ses arguments devant l’Inspection d’Académie dans le quartier Giraudeau. Le rendez-vous est à 18h45 et un appel à manifester bruyamment a été lancé. « Pour quelques enfants en moins à la rentrée prochaine, c’est toute la dynamique d’une commune qui est remise en question en lançant une fermeture de classe. Cette décision entraînera trop de niveaux différents par classe, ce qui ne permettra pas un bon apprentissage pour les enfants et à très court terme la disparition de l’école » redoutent les parents qui ont lancé une pétition.

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