D’ici 2050, jusqu’à 20 journées anormalement chaudes par an en Touraine

Vous avez eu chaud cet été en Indre-et-Loire ? Dîtes-vous que ce n’est sûrement qu’un début. Dans une vaste étude publiée ce mardi 30 août, l’INSEE fait des projections sur le climat qui pourrait concerner la France dans les trois décennies à venir, soit jusqu’en 2050.

« Au cours des trente prochaines années, l’ensemble du territoire métropolitain sera exposé à une hausse du nombre de journées et de nuits anormalement chaudes lors des mois de juin, juillet et août » explique l’institut national de la statistique. « Une large partie du territoire, regroupant aujourd’hui près de 80% de la population, subira de 16 à 29 journées anormalement chaudes en été, alors qu’elle était exposée à moins de 16 journées anormalement chaudes au cours des années 1976-2005 » peut-on également lire sur son site.

Si le massif central, les Alpes ou la région Grand Est s’annoncent comme les coins de France les plus touchés, la Touraine ne sera pas épargnée. L’INSEE y annonce entre 15 et 20 journées anormalement chaudes par an d’ici 2050, et jusqu’à 11 nuits avec des températures largement au-dessus des standards de saison (c’est-à-dire plus de 20 degrés même au petit matin). Et là, c’est bien davantage que les régions littorales, y compris le pourtour méditerranéen.

« Une journée ou une nuit anormalement chaude ne constitue pas en soi un phénomène à risque. Toutefois, leur multiplication et leur succession se traduisent par la survenue d’épisodes critiques de canicule » résume l’INSEE. Conséquences : la recrudescence des sécheresses ou des risques d’incendie, un peu comme en cette année 2022 où la Loire atteint un niveau historiquement bas et où le département d’Indre-et-Loire a été classé pendant plusieurs jours en rouge pour risque extrême de départ de feu.

L’étude s’inquiète aussi des conséquences de cette chaleur sur les plus de 75 ans ou les personnes modestes : « 880 000 personnes de 75 ans ou plus, soit 16% d’entre elles, résident dans les territoires qui seront les plus exposés en journée » indique l’INSEE précisant ensuite que « les jeunes enfants, peu autonomes pour s’hydrater, sont également vulnérables lors de ces fortes chaleurs ; 400 000 enfants de moins de 6 ans, soit 13% d’entre eux, résident dans un des territoires qui seront les plus exposés aux anomalies de chaleur » et que « les logements des 20% les plus modestes ont ainsi plus souvent une mauvaise performance énergétique, en partie à cause d’une moins bonne isolation. »

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