Saint-Pierre-des-Corps : le cabinet médical du maire incendié, condamnations en cascade

Il y a quelques mois des cartons avaient été enflammés devant la porte du cabinet médical du centre commercial de la Rabaterie où exerce encore un peu le maire de Saint-Pierre-des-Corps (aux côtés de son épouse et de remplaçants). L’élu médecin de profession avait évidemment porté plainte mais à ce moment-là il y avait eu peu de dégâts. En revanche les lieux sont devenus inutilisables ce vendredi 2 septembre à cause d’un second incendie, cette fois parti de la salle d’attente.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la porte a été forcée donc l’acte volontaire ne fait pas de doute. Une enquête est ouverte.

Emmanuel François n’est pas le seul élu de la commune à être visé par des incendies. Depuis son élection de 2020 en tant que 1er maire non communiste depuis un siècle, il y a de nombreuses tensions et deux autres membres de la majorité municipale ont subi des actes de vandalisme similaires, poussant à des démissions dans l’équipe.

Si le premier magistrat de la commune de 15 000 habitants ne réagit pas directement aux faits, de nombreuses réactions sont à noter. « Cet acte criminel prive momentanément les Corpopétrussiens d’un droit fondamental qui est l’accès aux soins. De part ces agissements, ce sont les valeurs de la République qui sont atteintes. Des solutions provisoires sont à l’étude pour reloger les cabinets dans les plus brefs délais » écrit la ville qui annonce une marche silencieuse de soutien dans les prochains jours.

« Ces agissements, irréfléchis et dramatiques, pénalisent les Corpopétrussiens au moment où la population a le plus besoin de bénéficier de l’accès aux soins. Le vivre ensemble est piétiné par ces criminels, qui par cet acte, ternissent une nouvelle fois l’image de notre ville. Si ces actes sont destinés à faire plier notre majorité, soyez assurés de notre détermination à poursuivre notre action pour l’intérêt de tous les habitants de Saint Pierre des Corps » écrit pour sa part l’adjoint Amin Brimou, notamment en charge de l’éducation.

De son côté, l’opposition condamne : « A chaque fois, c’est notre démocratie républicaine qui est atteinte. De plus, dans une période de crises sanitaires à répétition et d’un manque criant de médecins dans notre ville, c’est toute la population qui va en subir les conséquences » écrit le groupe à dominante communiste A GaucheS Toutes. Le Parti Socialiste d’Indre-et-Loire apporte également son soutien à l’équipe municipale ainsi que l’ancien maire centriste de Tours, Christophe Bouchet aux côtés de son groupe d’élus :

« Cet acte odieux et lâche vise l’homme politique et s’inscrit dans une vague nationale de violence à l’égard des élus. Au-delà des différences partisanes, la vie démocratique doit être apaisée. »

Premier à réagir en fin de matinée, 4h après les faits perpétrés vers 3h30, le président du Conseil Départemental Jean-Gérard Paumier, proche d’Emmanuel François, parle d’une « violence inacceptable qui bafoue l’état de droit » ; « l’ensemble des élus métropolitains tiennent à exprimer leur émotion, leur indignation face à cette exaction et réaffirment avec force leur profonde solidarité envers leur collègue Emmanuel François » écrit pour sa part le président de l’agglo Frédéric Augis.

Enfin, interpellée par le président des maires d’Indre-et-Loire Cédric de Oliveira qui estime que « nous ne saurions nous habituer à de telles violences » et demande une protection renforcée d’Emmanuel François, la préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus assure que « les forces de sécurité intérieure du département ont renforcé leur engagement pour garantir la sécurité des élus et prévenir tout nouvel acte de violence. »

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