Depuis que le rail français est ouvert à la concurrence les projets extérieurs à la SNCF se multiplient. Le plus emblématique c’est celui de la compagnie italienne Trenitalia qui fait des Paris-Lyon-Milan avec ses TGV rouges (et qui a de très bons taux de remplissage). Il y a aussi Railcoop, qui peine à faire démarrer son projet de ligne Bordeaux-Lyon mais envisage de créer tout un réseau de lignes interrégionales, dont deux qui passeraient par Tours : Le Croix > Suisse (via Dijon et Besançon pour un terminus Bâle) mais aussi un Toulouse > Caen (via Limoges).
Voilà de quoi envisager de nouvelles liaisons directes depuis l’Indre-et-Loire dans les 5 à 10 prochaines années. Mais ce n’est peut-être pas tout.
En ce mois de juin 2022, le journal Sud Ouest a dévoilé les projets d’une autre société privée : Le Train, soutenue par des banques comme Crédit Mutuel ou Crédit Agricole, qui aurait déjà levé plusieurs millions d’€ et aurait entamé le processus de recrutement de conducteurs. Son idée serait de racheter des TGV d’occasion à la SNCF puis de les faire rouler sur des lignes aujourd’hui inexploitées par la compagnie nationale.
Par exemple, Le Train parie sur un La Rochelle > Rennes qui desservirait Nantes, mais aussi Tours et Angers. En fait son idée est de renforcer l’exploitation de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux inaugurée en 2017 et qu’elle estime sous-utilisée (il faut quand même préciser qu’en raison d’une concession au privé, les péages ferroviaires y sont assez élevés, entraînant un impact sur le prix du billet).
Parmi les autres lignes en vue : un Arcachon > Poitiers (et pourquoi pas jusqu’à Tours ?), sachant que les prix seraient semblables à ceux des trains low cost OuiGo selon le responsable de la compagnie cité par nos confrères. La mise en route est imaginée pour dans 4 ans, en 2026.
Photo d’illustration.
