En mars, Tours va accueillir son premier Hôpital des Nounours

Les médecins ont parfois du mal à trouver les bons mots pour les adultes. Mais pour les enfants c’est peut-être encore plus compliqué. Comment parler de maladies, de blessures et autres troubles aux plus jeunes, celles et ceux qui ont entre 3 et 6 ans ?

Pour initier les petits au langage médical, et dédramatiser certaines choses, Tours rejoint cette année le réseau international Hôpital des Nounours. C’est une association qui a pour but d’organiser des actions de sensibilisation avec des classes, pour leur faire découvrir le travail des médecins mais aussi des radiologues ou des dentistes. Le projet est porté par un quatuor d’étudiantes en 3e année de médecine à la fac tourangelle : Marie Stéphant, Marie Aubailly, Camille Aubard et Zeliha Aydogdu.

« C’est un projet qui rentrait dans le cadre de notre service sanitaire » expliquent deux d’entre elles, Camille et Marie. Créé en Allemagne avant son importation en France, l’Hôpital des Nounours consiste à créer un petit hôpital fictif ou les enfants amènent leurs doudous, pris en charge pour des pathologie humaines. Les peluches subissent alors différents traitements, expliqués en direct aux écoliers. « L’idée c’est d’aborder le sujet en douceur, sans leur faire peur » précisent les étudiantes.

Elles-mêmes pas rassurées quand elles allaient chez le médecin petite, Camille et Marie se souviennent des vaccins qui font mal, des blouses blanches pas rassurantes… « Finalement, on n’explique pas ce que c’est concrètement le monde de la santé, ce qu’est une maladie ou être malade » déplorent-elles. Après des rencontres dans des classes de maternelle et de CP à Tours, Joué, Montlouis et Saint-Pierre-des-Corps, elles installeront donc leur hôpital pour doudous mi-mars aux Halles. Chaque groupe d’enfants s’y rendra sur une demi-journée pour suivre le parcours de santé, après avoir choisi au préalable une maladie pour chaque doudou (qui aura son propre carnet de santé).

Plusieurs professionnels seront présents : médecins, kiné, pharmaciens, orthophonistes, dentistes, sage-femmes… On évoquera également des spécialités comme la cardiologie. « L’idée c’est de propose quelque chose de ludique, leur montrer que voir le médecin n’est pas forcément synonyme de douleur, que tout peut très bien se passer » racontent Camille et Marie, qui seront coachées par une psychologue pour prononcer les mots justes et retourneront aussi dans les classes après coup pour un débriefing.

Même si les étudiantes lâcheront le projet l’année prochaine pour poursuivre leurs études, elles espèrent que d’autres élèves reprendront le flambeau pour que l’opération perdure une à deux fois par an.

Olivier Collet

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