[Tête à tête] L’asso tourangelle qui envoie les jeunes vers les grandes écoles

Avec un accompagnement personnalisé.

Ce jeudi 17 juin, les élèves de Terminale d’Indre-et-Loire passent leur bac philo (après les épreuves de bac pro mercredi, et en attendant le Grand Oral en début de semaine prochaine). Un examen allégé en raison de la crise sanitaire, mais cela reste un point d’étape important pour la fin du lycée. Que faire après ? Beaucoup de jeunes ont déjà la réponse, après validation de leurs vœux sur Parcoursup. Pour d’autres c’est l’incertitude. Et puis il y a celles et ceux qui passeront le bac dans un ou deux ans et qui y réfléchissent. Fac ? IUT ? Apprentissage ? Grandes écoles ?

Cette dernière option ne constitue pas forcément l’indispensable d’une vie professionnelle réussie mais elle ne doit pas être tabou si on la désire. C’est en tout cas ce que pense l’association De l’Indre-et-Loire aux grandes écoles, prêtes à aider qui voudrait s’engager dans ce type de cursus. Etudiante à La Sorbonne de Paris depuis 2 ans, ex élève du lycée Grandmont à Tours, Julie Safari anime la structure dans le département…

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Quels sont les objectifs de l’association De l’Indre-et-Loire aux grandes écoles ?

Je précise d’abord que c’est la déclinaison locale d’une fédération nationale qui s’appelle Des territoires aux grandes écoles. Notre objectif principal c’est d’encourager l’égalité des chances : notre association se compose exclusivement d’étudiants et d’étudiantes en formation dans des sections sélectives de l’enseignement supérieur que l’on veut promouvoir auprès des lycéens et des lycéennes d’Indre-et-Loire.

Parce qu’ils n’ont pas tendance à aller spontanément vers ces écoles-là ?

On voit bien que la majorité des élèves de grandes écoles viennent d’une toute petite proportion de lycées, majoritairement positionnés dans les grandes villes, voire en Île-de-France. A l’inverse, les lycéens de plus petites communes de province ne s’orientent pas vers des formations sélectives et ce pour différents facteurs : parce qu’ils ne les connaissent pas du tout et qu’on ne leur en parle pas, souvent par autocensure parce qu’ils pensent « Ce n’est pas pour moi, je n’y arriverais pas, je n’ai personne pour m’aider à faire le dossier. » Et bien sûr parfois c’est pour raisons financières. Notre objectif c’est de pallier à ces problèmes.

Qu’est-ce que vous leur dites ?

On essaie de leur montrer que ces cursus sont faits pour eux en intervenant dans les classes, en leur présentant nos parcours. On a aussi un dispositif de parrainage pour proposer un accompagnement plus individualisé selon leurs envies et leur motivation. Par exemple ça peut être des élèves motivés ou avec de bons résultats mais sans réel projet d’orientation donc on va essayer d’en monter un avec eux. S’ils ont une idée, on les aidera à préparer le dossier, écrire les lettres de motivations, appréhender les entretiens d’admission…

L’association existe depuis 2 ans en Touraine, quel bilan faites-vous ?

Nous diversifions progressivement nos actions : on a multiplié les actions dans les lycées et signé plusieurs conventions de partenariats avec les établissements. On a développé pas mal de choses comme le lancement officiel du programme de mentorat en février. D’ici la rentrée 2023 on voudrait lancer un système de bourse déjà en place ailleurs. Une enveloppe de 6 000€ sur deux ans, financée à 100% par des entreprises locales. Il y aurait une première sélection de profils par les enseignants puis un comité composé également d’entrepreneurs du territoire.

Est-ce que dans l’association il y a aussi la réflexion de se dire : faire les grandes écoles ok, mais est-ce qu’on ne peut pas travailler pour que les étudiants reviennent dans leur région d’origine après coup ? Beaucoup finissent par la quitter après leur formation…

C’est un enjeu qui nous préoccupe. On n’a pas encore eu l’occasion de le développer mais c’est notre objectif à long terme : mettre en place des visites d’entreprises, des interventions d’entrepreneurs parce qu’il y a cet objectif de retour aux territoires. Diriger les jeunes vers les grandes écoles c’est aussi pour que, en retour, on est un développement dans les territoires.

Vous proposez également des formations à l’art oratoire…

Nous travaillons en partenariat avec l’association Tours Eloquence de la face de droit. Ce sont des cours de 2h pour les classes de 2nde. C’est aussi un aspect important car l’oral est assez mis en avant dans les grandes écoles, notamment pour les oraux d’admission. C’est aussi un moyen de se préparer à la nouvelle épreuve Grand Oral du bac.

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