[Tête à tête] On a rencontré l’homme qui fabrique ces jolies lampes

Un artiste installé à Ste Radegonde.

Fabien est originaire de Lille et ça fait environ 6 ans qu’il vit sur les bords de Loire. Si vous l’appelez Fabulin il se retournera aussi : son surnom est devenu son nom d’artiste, celui sous lequel il vend des lampes uniques fabriquées dans l’atelier de 25m² situé juste en dessous de sa maison dans le quartier de Ste Radegonde.

Après un cursus d’arts applliqués et deux années d’études en Belgique pour maximiser ses connaissances en design, Fabien a accepté des jobs éloignés de ce qu’il fait aujourd’hui (notamment à la mairie de Tours). Bricoleur dans l’âme, il a fini par se lancer dans la confection de lampes, « mais je ne saurais pas expliquer pourquoi » nous dit-il quand on pose la question.

Sa première lampe, il l’a assemblée quand il était encore à Lille, à ce moment-là « c’était un hobbie ». Désormais, il travaille notamment à partir de produits de récupération achetés en brocante, parfois trouvés dans la rue : « C’est une pièce qui va m’indiquer mon point de départ. » Le reste, c’est de l’inspiration. Forcément, à force de récpérer, il a un stock assez conséquent. Mais bien organisé, promet-il.

« Je sais tout de suite si une pièce m’intéresse ou pas. Une fois achetée, je démonte tout, je trie et je me débarrasse de ce qui ne me plait pas. Je ne fais jamais de plan, je travaille seulement en fonction de mon imagination et d’ailleurs je trouve intéressant de fabriquer une lampe puis de passer à qelque chose de complètement différent juste après. Dans certaines de mes créations, on reconnait les pièces originales, mais ce n’est pas toujours le cas ce qui fait qu’on me demande souvent d’où ça vient. »

A l’aise avec l’acier, le lethon le cuivre ou l’aluminim, Fabien Charlet ne se contente pas d’assembler des pièces chinées : « Derrière il y a un vrai travail de découpe, de ponçage… Je travaille aussi le verre en le perçant. »

Un long processus. Au point qu’il lui faut en général plusieurs jours pour aboutir à un produit fini. Parfois plusieurs semaines comme lorsqu’il a imaginé une lampe dont le pied était en forme de chien. Un chien en train de faire caca. Exposée au salon l’Art au Quotidien de Tours fin 2018, l’oeuvre avait fait sensation, même si tout le monde n’a pas adhéré au côté décalé de l’initiative. On apprend aujourd’hui que sa position est notamment liée à un problème pratique : c’était la façon la plus simple de faire passer le câble entre la tête de l’animal (où l’ampoule a été placée) et le pied de l’objet.

« Je travaille mes lampes comme si c’étaient des bijoux. Ce sont plus des lampes d’ambiance que des lampes pour éclairer. Elles sont pensées pour créer une certaine atmosphère. La lampe c’est souvent le point majeur autour duquel on construit une déco. »

En plus de travailler auprès des particuliers en Touraine, la marque Fabulin Créations de Fabien Charlet collabore également sur commande pour des projets spécifiques, notamment à Paris en lien avec des architectes d’intérieur. En Touraine, on peut la trouver à la Galerie du Liseron, chez L’Abatjourier d’Antan à Loches… En février elle aura son stand au salon régional des métiers d’art d’Orléans et ce week-end des 14 et 15 décembre on peut la découvrir au marché de créations Léon by Béton à l’Hôtel de Ville de Tours. Des lampes « inspirées de l’univers de la science fiction, au style punk et seventies, mais aussi futuriste » selon leur créateur. En tout cas « des objets qui racontent des histoires. »

Olivier Collet

La page Facebook de Fabulin Créations

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