Ce vendredi 13 mai, le préfet d’Indre-et-Loire Thomas Campeaux a déclaré d’utilité publique le projet de 2e ligne de tram de l’agglomération tourangelle. Avec l’extension du centre de maintenance de Tours-Nord et la nouvelle ligne de bus à haut niveau de service vers les Atlantes, le coût total du chantier devrait avoisiner les 500 millions d’€.
La mise en service est annoncée à l’horizon 2028-2029 soit 11 ans après le lancement de la réflexion sur l’opportunité de relier La Riche à Chambray par un tram, en passant à proximité des deux grands hôpitaux de l’agglomération (Clocheville et Bretonneau).
Cette décision de la préfecture rend possible le début des travaux qui devraient s’engager dès la mi-juillet. « C’est une étape décisive pour faire avancer la révolution des mobilités sur notre territoire » déclare le président de Tours Métropole Frédéric Augis rappelant que 70 000 personnes seront directement desservies, ainsi que 30 000 étudiants et 70 000 emplois.
L’élu est rejoint par le président du Syndicat des Mobilités de Touraine Emmanuel Denis, également maire de Tours :
« La deuxième ligne de tramway va être profondément transformatrice pour les 10 prochaines années : moins de pollution, moins de dépendance à la voiture, plus de solutions pour se déplacer autrement. Dans un contexte où le carburant pèse sur le pouvoir d’achat, où les inégalités de mobilité s’aggravent, il est du devoir des pouvoirs publics de proposer des alternatives crédibles à la voiture individuelle. »
Du côté des opposants, l’élu centriste Benoist Pierre rappelle son soutien au projet sur le fond mais regrette ses « incohérences » : « Nous réaffirmons la faiblesse du tracé, imposé à nos concitoyens sans réelle consultation. Ce projet est un non-sens économique, financier et même écologique. »
Le centriste Christophe Bouchet, évoque lui un choix « incompréhensible » : « Le tracé de cette ligne est stupide et déficitaire de 200 millions d’euros nécessitant un nouvel impôt metropolitain et l’abattage d’arbres qui ne seront jamais remplacés. » « La justice aura sans doute à trancher ce point » conclut-il, laissant supposer qu’il y aura des recours. Cependant, ils ne devraient pas empêcher les premiers coups de pelle. Ni entamer le déterminisme des soutiens du chantier qui ont franchi une étape majeure et difficilement rétroactive.