On ne savait pas mais selon la SNCF, l’étoile ferroviaire de Tours voit passer à peu près autant de trains que l’agglomération marseillaise, soit 500 par jour. Il y a les TGV, les TER Rémi, les trains de fret… Mais aussi les circulations techniques (environ 80 passages quotidiens). Des trajets à vide qui prennent de la place dans le planning, ce qui empêche techniquement d’augmenter le trafic voyageurs.
Pour que ça change, l’Etat et le Conseil Régional Centre-Val de Loire viennent de lancer un chantier à 7,5 millions d’€ autour de la gare de Tours. D’ici août 2025, ces travaux visent à réorganiser le fonctionnement des cheminots afin de gagner en efficacité. Par exemple, ça permettra de faire le plein de carburant des trains diesel près des quais plutôt que d’emmener les TER réaliser cette opération au technicentre de St-Pierre-des-Corps. On pourra également faire le plein de lave-glace ou réaliser des opérations de nettoyage dans cette zone.
A terme, cette transformation doit permettre d’éviter 24 mouvements de trains chaque jour. Mieux, cela pourrait réduire les retards. La SNCF parle de 216h en moins sur un an. Explication : aujourd’hui des trains qui sortent du dépôt corpopétrussien peuvent se retrouver bloqués derrière une rame retardée ce qui les empêche d’arriver en gare de Tours à temps… et donc de partir à l’heure. On appelle ça des retards en cascade. Demain, ces TER seront déjà garés à Tours et n’auront plus ce problème.
Surtout, l’objectif final est de libérer de la place pour faire circuler de nouveaux trains de voyageurs sur les lignes existantes. Un besoin car la Métropole et la Région veulent créer un réseau inspiré du RER francilien ce qui nécessite la création de nouvelles gares et des TER plus fréquents afin d’inciter les gens à délaisser leur voiture. Une dynamique déjà enclenchée puisque la fréquentation du réseau Rémi a progressé de 10% l’an dernier. La gare de St-Pierre-des-Corps approche des 4 millions de voyageurs annuels et espère à terme atteindre les 10 millions.
Les travaux qui viennent de débuter doivent accompagner cette progression. Ils vont notamment consister à construire un nouveau bâtiment de maintenance et à réorganiser les installations techniques sur les voies. Ils pourraient entraîner des nuisances sonores pour des riverains du Sanitas ou de la Rue Edouard Vaillant mais seront quasiment sans incidence sur le trafic ferroviaire.