Le syndicat SNUIPP-FSU d’Indre-et-Loire appelle à manifester ce lundi dès 17h devant la préfecture de Tours et il ne sera pas le seul. Ce rassemblement c’est le dernier espoir pour les écoles menacées par une fermeture de classe en septembre. C’est en effet ce 19 février que le Conseil Départemental de l’Education Nationale doit valider la carte scolaire 2024/2025 du département avec son lot de postes supprimés ou créés selon le nombre d’élèves attendus à la rentrée.
Si les syndicats et parents d’élèves espèrent toujours éviter les suppressions de classes, pour ne pas subir fermetures d’écoles ou groupes d’élèves trop chargés, de l’autre côté l’administration calcule en fonction des effectifs annoncés. Et en 2024 on prévoit 460 élèves de moins de la maternelle au CM2, d’où un solde négatif de 17 classes pour l’ensemble du département.
Plusieurs sections ont tout de même été sauvées, les dernières en date étant celles de La Croix-en-Touraine (l’argument de construction d’un nouveau lotissement aurait pesé) et Sablons-Semard à St-Pierre-des-Corps (après mobilisation des parents et de la mairie, dans cette commune en zone d’éducation prioritaire). Au total, depuis les premiers échanges avec l’inspection d’académie, ce sont 31 projets de suppressions de profs qui ont été annulés.
En contrepartie, il y aura seulement 8 créations de postes de remplaçants contre 10 prévus (dont un pour l’école inclusive, c’est-à-dire pour les enfants en situation de handicap).
Néanmoins, il reste encore 37 projets de fermetures de classes en septembre, dont beaucoup qui ont suscité une mobilisation : La Membrolle-sur-Choisille, Marceau-Courier à St-Pierre-des-Corps, Charles Boutard à Tours, Alouette à Joué-lès-Tours ou encore Tauxigny. Certains projets pourraient être remis en cause au moment de la rentrée, si les effectifs réels sont supérieurs aux attentes (cela arrive tous les ans dans certaines communes).
Si elle ne fera, sans doute, pas bouger les lignes, la manifestation prévue ce lundi à Tours aura pour objectif de dénoncer les moyens pas assez élevés dans l’éducation nationale. Une grève est également annoncée au mois de mars.
