Rabière : un collectif d’habitants s’organise contre les violences

Ils ont organisé un rassemblement devant la mairie.

Depuis plusieurs mois le quartier de La Rabière de Joué-lès-Tours connaît son lot de faits divers. Incendies de voitures, faits de délinquances et interventions policières sont devenus le lot quotidien des habitants.

Une situation qui exaspère et inquiète beaucoup des habitants du quartier. C’est pour dénoncer cette situation larvée qu’un collectif d’habitants s’est créé en novembre dernier. Un collectif composé de beaucoup de femmes, qui se réunit une fois par mois depuis pour s’exprimer et rompre la glace. « Au début on était surtout entre parents, mais lors des réunions des jeunes sont venus » explique Aziza, une des porte-paroles du collectif.

Ce mercredi, le collectif avait décidé de se faire voir, via une opération l’après midi sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Pancartes affichées sur la pergola de Buren, table pour prendre les avis et paroles des passants, tout était organisé pour un temps d’échanges sur la situation dans le quartier jocondien.

Les habitants disent en avoir marre d’une situation installée dans le quotidien. « Certains ont peur de sortir de chez eux à une certaine heure » nous dit un homme, éducateur dans le quartier. Le problème : des faits de délinquance, mais aussi le contexte autour. Il y a 15 jours, c’est l’intervention de la police dans le quartier qui a choqué également ces mères de famille. « Ils sont intervenus un mercredi après-midi, il y avait des enfants qui ont subi les gaz lacrymogènes, certains enfants ont été obligés d’être enfermés dans les locaux du centre social. Ils auraient pu le faire différemment ».

« Je ne justifie pas les actes de délinquance des jeunes, mais il faut plus de moyens dans le quartier » explique Aziza,  « On ne peut pas se contenter d’interventions policières ».

« La Rabière n’est pas une zone de non droit » poursuit celle qui condamne la stigmatisation mise sur le quartier. « On dit qu’il passe en quartier de reconquête républicaine, c’est violent comme terme, cela veut dire qu’il est sorti de la République, ce n’est pas vrai ».

Pour cette dernière, il faut rétablir le bien-vivre via des solutions à court et moyen terme. « Les solutions doivent être prises à tous les niveaux, oui il faut de la présence policière mais il faut mettre plus de moyens dans l’éducation par exemple, permettre aux jeunes d’avoir des activités également ». Globalement tous sont unanimes pour dénoncer un manque de moyens et de soutiens des pouvoirs publics.

Dans les discours qui s’instaurent, on ressent de la frustration chez les présents et de l’inquiétude, mais aussi le besoin d’aide et une volonté de retrouver de la sérénité dans un quartier que toutes et tous disent « qu’il fait bon vivre ».

Le collectif a prévu de se réunir de nouveau le 03 mai prochain.

 MG

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