Ce qu’on a aimé (et moins aimé) aux Années Joué de Joué-lès-Tours

Le Parc de la Rabière a vibré au rythme des arts de la rue pendant 3 jours.

Sur le chemin du retour de la 21ème édition des Années Joué, une chose est sûre : on a vécu de beaux moments grâce à une programmation qualitative, drôle, surprenante, parfois émouvante… Dans les rangs de l’organisation, on confiait une grande satisfaction quant à la fréquentation de l’événement, avec près de 50 000 personnes depuis vendredi : « on a explosé les compteurs » notait le maire jocondien Frédéric Augis au moment de la clôture du week-end, de quoi donner des envies d’émancipation à un festival qui le mérite bien. Voici de ce que l’on en retient :

 

On a aimé : le Village des Optimistes

Construit sous les arbres du Parc de la Rabière, cet espace composé de bric et de broc (caddie suspendu, tuyaux sonores ou potager) offrait toujours quelque chose à voir… ou à boire. Imaginé par Vincent Martin dans le cadre d’une carte blanche, il était délirant (des annonces SNCF parodiques), musical (du Gainsbourg revisité), lyrique, ombragé… Calme et déjanté à la fois : une riche idée.

 

On a aimé : les immeubles, décors de spectacles

Vendredi soir, La Route de la Soie de la compagnie L’Arbre à Nomades a joliment mis en valeur la Rabière, utilisant par exemple un immeuble comme rampe de lancement pour feux d’artifice… Dans la journée, les Urbaindigènes voguaient eux de balcon en balcon dans leurs reconstitutions de grandes affaires criminelles délirantes… C’est tellement plaisant de voir la ville utilisée comme terrain de jeu.

 

On a aimé : Fracasse par la Cie des Ô

Le chalet de la Rabière devient un orphelinat pour enfants difficile… Le public est installé devant, sur des tables et des chaises et trois artistes évoluent au milieu de lui pour raconter ce qu’il se passe derrière ces murs où la maltraitance pourrit le quotidien…

On suit les aventures de trois pensionnaires qui se découvrent enfin un but dans la vie en lisant Le Capitaine Fracasse, piqué chez un préfet (« en espadrilles », parce que le spectateur qui a dû incarner l’homme d’État à l’improviste n’avait pas vraiment le costume de l’emploi). Ils se révoltent et la bataille d’oreillers sous les arbres est belle à voir tout comme l’histoire finale contée sous un drap qui protège des oreilles indiscrètes et de la pluie venue quelque peu troubler la fête.

On en retiendra de belles phrases : « garder un œil sur celui qu’on regarde, c’est ça l’amour » ou encore « les histoires qu’on raconte sont toujours moins belles ou moins pires que celles que l’on vit. »

 

On a moins aimé : les gobelets pas réutilisables

Si certains bars servaient leurs boissons dans des verres consignés aux couleurs du festival, ce n’était pas vraiment le cas de tout le monde. Dommage pour un événement dit écoresponsable.

 

On a aimé : l’espace pour les familles et ses spectacles

Dimanche, on a passé un très bon moment avec Lait au Rhum, issue du Tremplin des Créations et qui présentait Tout doit disparaître, petite pièce en duo avec un poissonnier peu scrupuleux mais tellement drôle dans le rôle principal (et sa femme « muette comme une carpe »). Les enfants en retiendront le poisson pané servi dans un sac poubelle « parce qu’on n’a plus le droit d’utiliser des sacs plastiques » ou le poulpe en bois qui danse… Les plus grands ont adoré les blagues à double sens invitant à réfléchir sur la pêche intensive, entre deux digressions sur les morues ou les thons : sincèrement brillant.

Découvrez également notre vidéo sur l’espace famille réalisée pour 37 degrés :

 

On a moins aimé : le manque de signalétique

Même si les Années Joué ont embauché un (amusant) GPS humain pour le week-end, on s’est parfois senti un peu perdu en cherchant le lieu d’un spectacle… Annoncé à un point précis sur le plan il était en fait prévu 100 à 200m plus loin, déroutant pas mal de spectateurs. Peut-être faut-il mettre plus de signalétiques ou augmenter le nombre de points de rassemblement sur la carte (avec 26 lettres dans l’alphabet, il reste de la marge).

 

On a aimé : le dernier tram à 1h du mat’ pour rentrer à Tours

 

On a aimé : la créativité des compagnies locales

A découvrir dans note vidéo réalisée par 37 degrés :

 

On a aimé : la beauté du ballet aérien de la compagnie Voala samedi soir Place Nelson Mandela

On a moins aimé : le groupe de rock qui l’accompagnait

 

On a aimé : la chorégraphie déjantée des Sœurs Mourires

Le spectacle s’appelle Les Encaissées, et ses deux actrices débutent la représentation enfermée dans une caisse, n’en sortant que leurs mains ou leurs pieds par les petits trous disponibles… Une fois libérées, elles s’amusent avec toutes les parties du corps, font des bisous par surprise dans le public, parlent peu mais sont néanmoins très expressives. Une bonne surprise de plus dans le Tremplin des Créations qu’elles ont d’ailleurs remporté tout comme la Cie Kaoukafela et la Cie Amare.

 

On a aimé : l’ambiance au chapiteau du Grand Bourreau

La Cie 100 Issues l’a animé tout le week-end, et voici le résultat dans notre vidéo réalisée pour 37 degrés :

 

On aurait aimé : pouvoir en voir encore plus

Avec une centaine de spectacles en 3 jours, impossible de tout voir. Le site de la Rabière étant étendu, il faut faire des choix, parfois partir en plein milieu d’un spectacle pour filer vers un autre… De la joie et de la frustration en même temps, donc. De quoi susciter l’envie de revenir en 2019.

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