Propreté à Joué-lès-Tours : comment ça marche

La ville a 4 agents spécialement affectés à ce service.

« Dans une ville, la première chose que l’on voit c’est si elle est propre et fleurie » : c’est en tout cas ce que pense le maire de Joué-lès-Tours. Depuis quelques mois, Frédéric Augis fait la chasse aux matelas qui traînent, aux ordures qui débordent des points d’apport volontaire ou encore aux toilettes publiques sales. En août 2017, sa municipalité a engagé 4 personnes constituant une Brigade Ville Propre. Active 7 jours sur 7, elle sillonne Joué à bord d’une voiture électrique, sachant que les agents travaillent tours par deux.

En 7 mois, 1 764 interventions – souvent consignées par des photos avant/après – ont été menées dans la deuxième ville d’Indre-et-Loire pour remettre des sacs permettant de ramasser les crottes des chiens, nettoyer les panneaux de signalisation ou les chemins de randonnée mais aussi ramasser des déchets jetés là où ils n’ont rien à y faire (genre près du disc golf de la Gloriette). Selon la mairie et l’adjointe en charge du dossier, Monique Chevalier, ce bilan justifie à lui seul l’intérêt de la mesure, ce que confirment les responsables du service, Alix Adam et Laurent Clisson.

« Un coût pour la ville mais un service aux habitants »

En fait, cette Brigade Ville Propre a été créée dans le but de compléter le travail des services de la métropole qui s’occupent du nettoyage régulier des différents quartiers jocondiens, mais qui n’ont pas le temps de tout faire. Du coup, les 4 agents supplémentaires gèrent les urgences et souvent ils sont prévenus par les standardistes du service Joué Contact* qui reçoivent les appels des habitants dès qu’ils constatent qu’un coin de la ville est plus sale que la normale.

Frédéric Augis défend une exigence plus importante que le maire socialiste qui l’a précédé sur la propreté, notamment avec l’idée qu’il ne faut pas laisser la situation se dégrader car cela pourrait par exemple entraîner l’arrivée de rats. Forcément, ce sont les lieux du centre-ville et de grand passage qui ont le droit à des interventions régulières, la Rabière est aussi nettoyée quotidiennement, les toilettes publiques voient les agents remettre les cuvettes au propre chaque jour (voire deux fois par jour l’été au lac des Bretonnières), Joué-lès-Tours ayant préféré ce système de traitement humain plutôt que des WC automatique coûtant 30 000€ à l’année.

Prévention plutôt que contraventions

« Les gens ne demandent pas la lune, ils veulent simplement que ce soit propre autour de chez eux » assure Frédéric Augis qui promet « une réactivité importante » pour chaque demande, « c’est un coût mais surtout un service » argumente-t-il également face aux critiques de l’opposition.

Le maire Les Républicains veut aussi privilégier la prévention et la sensibilisation à la répression, et ne compte pas par exemple suivre le modèle du maire de Tours qui envisage de verbaliser les habitants laissant leur poubelle dehors trop longtemps (l’amende est de 68€), sauf en cas de récidives multiples. En revanche une campagne a été lancée pour rappeler qu’un mégot de cigarette jeté à terre est passible d’un PV de 135€… mais apparemment il n’y a pas grand monde, voire personne, qui s’est fait sanctionner.

Olivier Collet

*Joué Contact : 02 47 39 71 26

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