Joué-lès-Tours veut maintenir son niveau d’investissements

Les orientations budgétaires ont été débattues lors du Conseil Municipal lundi soir

Le Conseil Municipal de Joué-lès-Tours était le premier des communes de l’agglo à débattre de ses orientations budgétaires ce lundi soir. Exercice toujours attendu, précédent le vote du budget, les orientations budgétaires sont l’occasion pour le maire et sa majorité de donner le « La » de sa politique. L’occasion également de débattre des visions pour la ville entre majorité et opposition.

Principal enseignement de ces orientations budgétaires qui s’inscrivent dans la lignée des budgets présentés depuis 2014, l’investissement se maintient à un niveau élevé : 13 millions d’euros prévus sur l’année dont 5 pour le Centre de Loisirs La Borde en cours de reconstruction. Un point essentiel pour le premier adjoint Vincent Téléga, chargé de présenter les orientations fixées.

Des investissements importants envisagés également jusqu’à la fin du mandat selon la prospective à 5 ans présentée. Ils seront en partie financés par l’autofinancement (de l’ordre de 2 millions d’euros cette année) et par le recours à l’emprunt a également annoncé le 1er adjoint. Pour 2018 celui-ci sera d’un montant de 6,6 millions d’euros.

L’emprunt, une question toujours épineuse dans une période où beaucoup regardent les politiques publiques avec le prisme de la dette. Pour la majorité de Frédéric Augis, aucune raison de s’inquiéter néanmoins, la ville ayant une capacité de désendettement à 5 ans (estimée saine jusqu’à 8 ans), pour une dette par habitant équivalente à 639 euros, alors que les villes de la même strate ont une dette par habitant de l’ordre de 1095 euros.

Une lecture que ne partage pas logiquement l’opposition à commencer par les élus du groupe « La ville au coeur » qui sont montés au créneau, s’alarmant d’une « dérive financière depuis 2014 » avec notamment une capacité de désendettement passée de 3 à 5 ans. « Il y a à la fois une hausse de la dette de 75% d’ici 2021 d’après vos documents et une baisse de l’autofinancement de l’ordre de 60% » s’est ainsi inquiété Francis Gérard, tandis que son collègue Vincent Tison évoquait lui un manque de clarté. Même son de cloche pour Laurence Hervé (LREM) évoquant une politique au « pifomètre », pointant une « politique à vue, sans tableau de bord ». Et les élus du groupe La ville au coeur de revenir sur une de leurs charges régulières sur la politique d’acquisition foncière pratiquée, « sans que les projets soient mis en face ».

Assumant ses choix, le maire de Joué-lès-Tours a répondu en dénonçant « une caricature » et en argumentant sur « le besoin d’investissements dans la ville, avec des structures comme certaines voiries vieilles de 40 ans ».

« Ces choix sont les nôtres, vous n’aviez pas les mêmes quand vous étiez dans la majorité, je le respecte, mais nous faisons ce que nous avons annoncé ». Entre capacité d’investissements d’un côté et volonté de maintenir ou de baisser le niveau d’endettement de l’autre, ce sont bien des orientations politiques différentes qui se sont exprimées. Prochains échanges lors du vote du budget le mois prochain.

 

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