Prétendus attouchements à l’école Blotterie de Joué-lès-Tours : enfin le procès

Deux ans après le début de l’affaire, le tribunal de Tours examine le dossier ce jeudi.

C’est un dossier qui a empoisonné la fin de la campagne des élections municipales de Joué-lès-Tours en 2014, une affaire qui a sali la réputation de l’école Blotterie de la commune et dont l’écho a fait beaucoup de mal : ce jeudi, le tribunal correctionnel de Tours juge Farida Belghoul et Dalila Hassan, représentantes tourangelles de l’association JRE (Journée du Retrait de l’Ecole) qui avaient publié une vidéo – toujours en ligne sur YouTube – dans laquelle Mme Hassan accusait face caméra une enseignante de l’école Blotterie d’avoir demandé à deux élèves de maternelle de se déshabiller en classe et de se toucher les parties génitales. Des dénonciations qui n’ont jamais été prouvées et n’ont entraîné aucune poursuite envers l’enseignante, mais une fois le coup parti il est difficile de réparer les dégâts…

Néanmoins, avec le procès pour diffamation ce jeudi (très attendu car déjà reporté), on espère avoir le fin mot de l’histoire. Comprendre pourquoi ces propos ont été tenus, qu’est-ce qui les a motivés, sur quoi se basaient-ils… Y’aura-t-il des excuses ? Des aveux ? Est-ce que l’on repartira du tribunal avec des réponses ?

Le syndicat Sud Education 37 – qui soutient l’enseignante pointée du doigt depuis le début – annonce un rassemblement devant le Palais de Justice de 12h à 13h30 (heure du début de l’audience) : “Cette association, qui prétend lutter contre l’enseignement de la théorie du genre à l’école, nourrit une haine certaine de l’école publique et de ses enseignants et prône notamment la déscolarisation. Sans aucun scrupule, elle mène ses actions en manipulant des personnes socialement fragiles et qui, dans cette affaire, ne maitrisaient pas le français. Sa réelle intention est de viser par l’intermédiaire d’une propagande de choc, l’égalité des sexes, la liberté de conscience, la laïcité et l’Etat de droit” écrit-il dans le communiqué annonçant la manifestation.

“La diffamation et la manipulation ont sali l’action d’une professionnelle de l’éducation reconnue et appréciée. Elles ont aussi jeté le trouble chez des habitants inquiets par des affirmations qu’ils ont pensé justes. Il est plus que temps que la vérité soit faite ; nous sommes confiants dans l’action de la Justice pour la faire éclater” écrivent de leur côté les élus de gauche de Joué-lès-Tours, qui étaient encore aux responsabilités au moment où l’affaire a débuté.

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