[En vitrine] En Nord-Touraine, une pépinière comestible grand format pour peupler jardins et balcons

Début 2021 l’actualité tourangelle était marquée par le conflit entre un agriculteur de Luynes et le maire de la commune. En gros, l’élu avait apposé un sens interdit sur le chemin menant à l’exploitation ce qui empêchait les clients de venir faire leurs achats, seuls les riverains étant autorisés à conduire dans la zone. « On a été obligé d’arrêter l’activité. La mairie n’a rien voulu entendre, c’était impossible de discuter » rappelle Davy Cosson, le propriétaire du terrain.

La seule option qu’il a vu pour poursuivre son business c’est de s’exporter. On le retrouve 40km plus loin à Courcelles-de-Touraine. Et tout heureux :

« A Luynes, j’avais 4 000m². Ici j’ai 5ha. »

Avec une telle surface, le projet a évolué : « Avec ma compagne (qui a monté une activité de traiteur, ndlr) on veut créer un écolieu avec une pépinière, une culture de petits fruits, du maraîchage, un gîte ou encore une table d’hôtes. » Pour l’instant, seule l’activité de pépinière est en cours, c’est-à-dire la vente d’arbres, d’arbustes, de plants ou d’aromatiques que l’on replante chez soi afin d’avoir des fruits, des légumes ou de quoi assaisonner ses plats. « Nous faisons des portes ouvertes 2 à 3 fois par mois, ou alors on ouvre sur rendez-vous » explique Davy Cosson qui veut limiter les passages à l’improviste pour ne pas désorganiser le travail agricole.

Dans ses pots on trouve des pommiers, poiriers, pêchers, framboisiers, fraisiers… Pas loin de 70 variétés que l’on acquiert selon la saison, entre début octobre et début juin. La liste compte même des goyaviers ou des poivriers. Car, oui, on peut récolter des goyaves et du poivre en Touraine, grâce à des espèces qui résistent au gel (jusqu’à -20°) : « Un poivrier du Sichuan va mesurer 2 à 3m et en 2-3 ans il va produire l’équivalent de la consommation annuelle d’une famille » nous dit l’entrepreneur qui donne toujours des conseils aux acheteurs.

Des plantes prêtes pour le jardin… ou le balcon

« Souvent les gens repartent avec 10, 15 ou 20 plantes que je vends entre 8 et 15€ pour les arbustes, 20 à 35€ les arbres fruitiers. La plupart mettront 2 à 3 ans avant de produire » poursuit Davy Cosson qui propose aussi de quoi créer un balcon comestible, il a même beaucoup de demandes :

« J’ai une clientèle écolo-urbaine importante qui achète surtout des plantes aromatiques, des fraises, des tomates… Mais même le goyavier ça pousse bien en ville. »

L’autre moitié des visiteurs ce sont les gens du coin : « On ne s’attendait pas à les voir si nombreux mais on est super contents qu’ils soient là. »

A noter que Davy Cosson est aussi fondateur de l’association Graines et Canopées dont l’objectif est de créer des vergers comme celui installé à Mettray mais aussi des haies pour favoriser le développement de la faune et de la flore en Indre-et-Loire, en particulier en bordure des exploitations agricoles. La structure basée à Chambray cherche actuellement un terrain où elle pourra créer une pépinière : « On ira récolter les graines sur les arbustes et arbres sauvages du département puis on ira les replanter au bord des champs. Nous avons pas mal de demandes car l’Etat subventionne se type de projets via le plan de relance. Il y a donc des besoins d’autant qu’une telle pépinière n’existe pas en Touraine. »

Olivier Collet

Plus d’infos sur la page Facebook de La pépinière comestible.

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