Elle va siéger moins d’un an avant de remettre son poste en jeu.
Une Sophie remplace une autre Sophie au Palais Bourbon. Ce dimanche 6 juin, Sophie Métadier a été élue députée de la troisième circonscription d’Indre-et-Loire qui englobe le Lochois et le sud-est de l’agglo de Tours (Saint-Pierre-des-Corps, Saint-Avertin et Chambray-lès-Tours, mais aussi Monts ou Sorigny). Elle a recueilli 62,93% des voix face à l’élue de gauche Murielle Riolet (37,07%) avec de très bons scores parfois supérieurs à 80% dans les communes rurales, tandis que son adversaire emporte Chambray et Saint-Pierre-des-Corps.
« Cette élection vient couronner un travail de long terme sur la circonscription, à l’issue d’une campagne dynamique et positive » réagit la nouvelle élue contactée par Info Tours. C’est donc cette centriste encartée à l’UDI qui va prendre la suite de Sophie Auconie élue en 2017 et démissionnaire pour cause de problèmes de santé (elle a eu un cancer des deux seins). Un poste qui va l’obliger à quitter la mairie de Beaulieu-lès-Loches qu’elle dirigeait jusqu’ici, le cumul de mandats députée-maire étant désormais interdit.
A l’Assemblée Nationale dès mardi
Ce scrutin a été marqué par une très forte abstention : plus de 81% au 1er comme au second tour. « Cela ne retire rien à la légitimité de l’élection. Certes il y a beaucoup d’abstention mais ce n’est pour ça que l’élection n’est pas belle » estime Sophie Métadier qui a fait le déplacement jusqu’à Tours et a vu sa victoire confirmée en personne par la préfète sur les coups de 21h. Pour elle, obtenir ce siège au Palais Bourbon est la récompense « d’un grand engagement depuis fort longtemps », expliquant ses bons scores dans les petites communes « où les gens me connaissent et savent ce que je fais. »
La nouvelle députée n’a pas encore choisi le lieu de sa permanence mais se rendra à Paris dès mardi pour prendre contact avec le groupe UDI dans lequel elle va siéger. Elle compte s’emparer rapidement des dossiers de la loi Climat et Résilience, de la décentralisation ou de la réforme de la justice sans oublier les dossiers locaux. « J’ai rencontré beaucoup de monde, il faut que je prenne le temps d’analyser ce qu’on m’a dit pour le transformer en dossiers » nous explique-t-elle. Et elle va devoir aller vite : dans moins d’un an son poste sera remis en jeu. Sophie Métadier compte bien refaire campagne.
Olivier Collet