3 à 4 000€ par exploitation.
Le mois d’avril a été catastrophique pour les vignerons et arboriculteurs d’Indre-et-Loire, du Centre-Val de Loire et de 9 autres régions françaises : après de belles semaines en février et mars, la végétation avait pris de l’avance, il y avait bourgeons et fleurs… Mais le gel a subitement dézingué les cultures, détruisant 30, 50 voire 70 à 80% des récoltes. Certaines parcelles sont complètement anéanties et ne donneront rien cette année. Cela concerne par exemple le secteur de Montlouis-sur-Loire, mais aussi le Chinonais ou le Bourgueillois.
Ce gel printanier n’est pas une première. Depuis 5 ans, il fait stresser les professionnels de la terre tous les ans avec des années particulièrement délicates (on peut citer 2016).
2021 restera néanmoins une année record dans la quantité réduite à néant et la diversité des professions touchées. Dès les premiers dégâts constatés, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’était d’ailleurs rendu à Parçay-Meslay pour rencontrer des viticulteurs. Un déplacement symbolique car il n’avait pas annoncé de chiffres d’aides, seulement le déploiement du dispositif de calamité agricole car les entreprises concernées ne sont pas assurées face à ce caprice de la météo.
On en sait aujourd’hui un peu plus sur ces aides, en tout cas un premier volet d’action.
Dans un communiqué, la préfecture d’Indre-et-Loire annonce une enveloppe de 3 000€ et 4 000€ pour les personnes récemment installées. Ceci dans le cadre d’un fonds national de 20 millions d’€. Cela concerne uniquement les exploitations les plus fragilisées, à qui l’indemnité sera versée d’ici juillet. C’est indépendant du dispositif de calamité qui s’activera une fois les pertes clairement estimées.
Pour demander l’aide, le formulaire disponible sur www.indre-et-loire.gouv.fr/aide-urgence-gel doit être renseigné et accompagné des pièces justificatives. La demande doit être finalisée avant le 11 juin.