3 500 entrées en quelques jours.
300 000 entrées, c’était le nombre de visiteurs annuels du château d’Azay-Le-Rideau en 2019. Qu’en est il de la fréquentation après un an de confinement ? Nous sommes allés à la rencontre de Jacques Buisson-Catil, administrateur de ce célèbre château cerné par les eaux.
Comme beaucoup de lieux culturels, le château a pu ouvrir à nouveau il y a à peine une semaine, le 19 mai. Il a déjà reçu, malgré une météo défavorable, près de 3 500 visiteurs. Heureux de découvrir ou de retrouver le château et ses vastes jardins parfaitement entretenus, on lit les mines satisfaites de pouvoir se promener et se cultiver au grand air. Les commerces de la ville, quand à eux, sortent lentement de leur léthargie après 1 an de restrictions.
Et la vie du château reprend. Les visiteurs arrivent tout au long de la journée. Pour permettre une visite dans des conditions sanitaires optimales, en autonomie ou avec un guide, Jacques Buisson-Catil indique que “en plus de la refonte du parcours visiteur, de la signalétique, du gel hydro-alcoolique, l’équipe du château à mis en place une billetterie horodatée, il y a un quota de visiteurs par heure qui peuvent réserver des billets, évitant ainsi trop d’affluence. Aujourd’hui à 85 personnes par heure, la jauge va passer dès le 9 juin à 170 personnes par heure.”
Et il faut reconnaître que c’est un aspect bénéfique inattendu des restrictions : on peut visiter le château dans des conditions exceptionnelles, prendre le temps de regarder le monument et découvrir ces deux nouveaux évènements tranquillement.
On peut notamment y découvrir une superbe galerie de portraits, de l’école française renaissance, centrée sur les têtes couronnées mais également des anonymes. De petits formats, aux traits extrêmement fins, réalisés notamment par “les photographes officiels” de l’époque qu’étaient Jean Fouquet, célèbre peintre d’origine tourangelle, ou encore les frères Jean et François Clouet. Le tout très bien mis en valeur par de beaux jeux de lumière. Une occasion unique de voir ses peintures restaurées, qui n’étaient pas revenues à leur château d’origine depuis près de 80 ans.
Dans les cuisines et le salon, on pourra également admirer une grande variété de victuailles posées sur les tables, entièrement faites en papier plié, des origamis reproduisant fidèlement les fruits, légumes et viandes consommées lors des grandes heures du château. “Avec l’effet d’accumulation, on s’y croirait”, commente l’administrateur du château.
Pour ceux qui souhaitent prolonger le plaisir, un espace de restauration extérieur est disponible, avec une vue imprenable sur le château.
Quelques atouts de choix qui pourraient “donner une magnifique saison” reconnaît Patrick Buisson-Catil, qui voit revenir une clientèle nombreuse, après une année 2020 avec seulement 150 000 visiteurs, soit 48% de l’affluence normale, alors que 30% de la clientèle des visiteurs étrangers été bloqués dans leurs pays. “Nous avons constaté que les attentes des visiteurs ont évolué, ils prennent notamment plus de temps pour les visites, et ayant un désir de culture en pleine évolution, en témoigne l’augmentation de la vente d’ouvrages sur le château” complète Jacques Buisson-Catil.
Pascal Montagne