Gel dans les vignes : le ministre vient constater les dégâts à Parçay-Meslay

Julien Denormandie était de passage en Touraine ce vendredi.

Semaine terrifiante pour les viticulteurs d’Indre-et-Loire (mais aussi les arboriculteurs) : malgré des précautions (bougies, hélicoptères, tours antigel…), les 3 nuits de gel consécutives ont fait de gros dégâts. Parfois plus de 50% de récoltes détruites : des bourgeons grillés par le froid matinal et dont il ne sortira aucun fruit. Une situation qui se répète à plusieurs reprises ces dernières années, en particulier depuis 2016. Cette semaine il s’agit en plus d’un événement national : le Jura, la Vallée du Rhône ou le Bordelais ont également souffert.

Pour se rendre compte de la situation, le ministre de l’agriculture Julien Denormandie s’est rendu en Indre-et-Loire ce vendredi après-midi, dans les vignes du président de la Fédération des Association Viticoles d’Indre-et-Loire et de la Sarthe (Benoit Gautier).

Accompagné d’un essaim de journalistes de la presse locale et nationale, et d’un seul député s’assurant d’être sur la photo, il est venu annoncer un plan d’aides financières après avoir déclaré dès jeudi soir que l’Etat activerait le dispositif dit de calamités agricoles. Un déplacement symbolique, puisque qu’aucun chiffre n’a été avancé, l’étendue précise des dégâts étant en cours d’évaluation (le gel pourrait encore frapper dès lundi). Mais c’était une visite importante pour les vignerons présents, qui pouvaient faire part de leurs multiples difficultés, le gel étant un problème majeur, mais pas unique.

Parmi les autres problèmes exposés, les vignerons tourangeaux ont cité le prix élevé des bougies nécessaires à la lutte contre les températures négatives, mais aussi les difficultés liées à la crise sanitaire comme la fermeture des caveaux de dégustation, pourtant ouverts dans d’autres départements… ou encore les emprunts PGE qui handicapent encore plus certaines exploitations.

Notant consciencieusement les demandes, le ministre n’avait pas de réponse immédiate.

Après une déclaration déplorant le caractère “très exceptionnel” du gel, Julien Denormandie a salué le courage des agriculteurs et vignerons, la dignité dont ils faisaient preuve. Rappelant qu’en plus de la mobilisation de l’Etat pour aider les agriculteurs, les banques et assurances devaient également faire preuve de solidarité en ces temps de crise. De son côté, la Région Centre-Val de Loire a évoqué le risque d’un épisode pire que celui de 1991 (pour le raisin mais aussi pommes, poires ou cerises) et elle annonce qu’elle continuera de soutenir financièrement l’équipement des vignerons ou arboriculteurs en dispositifs antigel.

Pascal Montagne

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