Impressionnantes photos de l’abattage d’un chêne tourangeau pour Notre-Dame

C’était ce mardi à Sennevières.

L’Indre-et-Loire participe à l’effort de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie le 15 avril 2019. L’objectif du président Emmanuel Macron est de rouvrir le monument en 2024 (l’année des Jeux Olympiques de Paris) ce qui oblige à aller vite. Comme le gouvernement a fait le choix de reconstruire l’édifice à l’identique, il s’agissait donc de trouver des arbres spectaculaires pour constituer la charpente de la toiture et celle d’une nouvelle flèche.

Notre-Dame c’est tellement gigantesque que 1 000 arbres seront nécessaires. Forcément des chênes, pour respecter les plans initiaux. Une partie de ces arbres viendront d’Indre-et-Loire, plus précisément entre 60 et 70 spécimens donnés en partie par des propriétaires de forêts privées autour d’Amboise, Esvres, Orbigny ou Sainte-Maure-de-Touraine… mais aussi par l’Office National des Forêts via les forêts domaniales. On en a une assez exceptionnelle en Sud-Touraine : celle de Loches, avec une surface de 3 172ha. Elle abrite des millions de chênes depuis des siècles, dont certains ont près de 360 ans.

Depuis 1 mois, les équipes de l’ONF ont parcouru les parcelles afin d’identifier les arbres pouvant répondre aux critères du chantier de Notre-Dame : au moins 50cm de diamètre pour le tronc, 15 à 20m de haut… et surtout un bois bien droit.

Une trentaine de chênes ont ainsi été identifiés et marqués avec un impératif : les couper avant le 15 mars pour éviter la montée de sève et donc qu’ils sèchent plus vite (une opération qui va tout de même prendre 18 mois). Les opérations d’abattage ont débuté ce mardi sur la commune de Sennevières, avec le tronçonnage d’un arbre d’au moins 270 ans et peut-être plus. Il mesurait 27m de haut et il a suffi de 25 minutes pour le mettre à terre. Une opération impressionnante : un homme est monté pour couper les branches progressivement avant de sectionner les deux parties les plus hautes du tronc. Puis les ouvriers spécialisés se sont affairés sur la base, agissant le plus près possible du sol.

L’arbre a fini par s’écrouler dans un fracas lourd. Il va sécher là quelques jours avant d’être relevé par une grue puis transporté dans une scierie via un convoi exceptionnel. Il sera alors travaillé pour former une poutre de format carrée qui devrait rejoindre la base de la flèche de Notre-Dame d’ici 2023.

Olivier Collet / Photos : Pascal Montagne

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