Vaccin anti-Covid d’AstraZeneca : débuts timides en Indre-et-Loire

Il est administré par les médecins.

Quand on a plus de 75 ans c’est toujours aussi difficile d’obtenir un rendez-vous pour une première injection anti-Covid aux centres de Tours, Loches, Chinon, Joué, Amboise ou Neuillé-Pont-Pierre. On a encore regardé au moment de rédiger cet article : aucun créneau disponible. Dans le même temps, les administrations de doses du dernier produit autorisé – celui d’AstraZeneca – se font à rythme faible dans les cabinets des médecins de ville.

Pour rappel, le vaccin AstraZeneca n’est accessible qu’aux personnes de 50 à 64 ans qui ont des maladies de longue durée. Les généralistes doivent récupérer des flacons de 10 doses en pharmacie et les administrer dans la journée. Une sacrée logistique : « On estime qu’un médecin à l’activité soutenue va avoir 80 patients avec ce profil mais seulement 10 ou 20 dans d’autres cas » explique Philippe Paganelli, le président de l’Ordre des Médecins en Indre-et-Loire.

A ce jour, 273 000 personnes ont reçu une première injection anti-Covid AstraZeneca en France, quasi dix fois moins que le Pfizer. Pour accélérer, le praticien propose d’élargir « rapidement » la cible, à toutes les personnes de 50 à 64 ans mais aussi aux 65-74 ans « sortis des radars » (mais le ministère de la santé vient d’accepter l’utilisation de l’AstraZeneca pour cette tranche d’âge et en cas de comorbidités). Troisième option suggérée : « Comme le fait l’hôpital, on pourrait également l’administrer à tous les professionnels de santé même avant 50 ans c’est-à-dire médecins, dentistes, sages-femmes, infirmières, secrétaires médicales ou kinés. »

Peut-on manquer de volontaires pour pratiquer les injections ?

Cela dit, ce qui peut aussi expliquer le faible succès de l’AstraZeneca, c’est la crainte d’effets secondaires. Certains médecins auraient du mal à trouver des candidats dans leur listing de contacts. Une peur née après la médiatisation d’une série de symptômes grippaux sérieux parmi des personnels hospitaliers vaccinés au début de la campagne. Le président de l’Ordre des Médecins tourangeaux se veut rassurant : « Le protocole nous dit de donner du paracétamol pendant trois jours à tous les patients pour éviter ces symptômes. »

Selon le site VaccinTracker, 4,48% de la population tourangelle a reçu au moins une dose de vaccin depuis le 28 décembre, 56,4% des résidents d’EHPAD ont eu leurs deux doses. Aller plus vite, d’accord… Mais Philippe Paganelli soulève un problème : « Si on passe de 500 à 1 500 vaccinations par semaine à Loches comme ils veulent le faire il faudra 3 fois plus de médecins et d’infirmières volontaires. On pourrait avoir quelques soucis pour les trouver… » Entre ça et l’incertitude sur les livraisons de doses, l’organisation de la lutte contre le coronavirus n’est décidément pas simple.

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