Vaccination anti-Covid en Touraine : « On n’a quasiment pas de refus »

Les premières doses ont été administrées ce lundi en EHPAD.

« On a de la chance de faire partie des premières villes en France à bénéficier de la vaccination » : voilà ce que dit Bertrand Fougère ce lundi. Le responsable de l’équipe vieillissement et maintien de l’autonomie au CHU de Tours se réjouit que l’Indre-et-Loire ait reçu, dès samedi 26 décembre, près de 10 000 doses du vaccin Pfizer-BioNTech contre la Covid-19 (exactement 9 756). Pour l’instant seules les villes de Paris, Lyon, Lille, Dijon ou Amiens sont également en pole position en attendant une montée en puissance dans les prochaines semaines.

L’objectif du gouvernement est de vacciner 15 millions de Français d’ici l’été et 1 million en deux mois : les plus de 75 ans en EHPAD et les personnels fragiles de ces établissements (ceux qui ont plus de 65 ans ou qui souffrent de maladies chroniques comme l’asthme). Ensuite les plus de 50 ans fragiles ou les personnels soignants seront concernés en attendant l’ouverture de la campagne au grand public, sûrement en fin de printemps.

Des livraisons au cas par cas pour les maisons de retraite

Pour l’instant, les injections se font donc à dose homéopathique : 10 pour l’EHPAD Debrou à Joué-lès-Tours ce lundi matin, dont la première pour un homme de 75 ans complètement convaincu de l’intérêt de la procédure. 7 autres personnes doivent recevoir le vaccin à l’EHPAD de l’Ermittage de Tours puis ceux de Luynes et Loches seront concernés dans la semaine.

Bertrand Fougère explique que les produits seront distribués selon les commandes de chaque établissement. « Nous ajustons au cas par cas. Il n’est pas question de livrer 100 doses alors que 40 risquent d’être perdues » précise le profesisonnel de santé. Le vaccin Pfizer doit être conservé à -80°. Si il est exposé à des températures moins froides, il doit être injecté dans les 5 jours sous peine de perdre son efficacité. Les EHPAD vont donc devoir réaliser les consultations pré-vaccinales avec leurs résidents pour recueillir leur consentement (ou celui de leurs familles). Et c’est après un délai de 5 jours durant lequel on peut se rétracter que l’injection est pratiquée (puis on reçoit une seconde piqûre 3 semaines plus tard).

Des effets visibles à la fin du 1er trimestre 2021

« Vu les enquêtes d’opinion (qui reflètent une certaine méfiance envers la vaccination, ndlr) on pouvait s’attendre à un certain nombre de refus mais nous en avons eu très peu, quasiment pas » se réjouit le spécialiste de l’hôpital qui souligne également que les premières vaccinations réalisées se sont « bien déroulées » (sans réaction allergique immédiate). Après chaque injection il y a une observation de 15 minutes, les patients sont également surveillés en continu pour prévenir l’apparition d’effets secondaires. Une plateforme web est même mise en place pour signaler tout problème, accessible aux personnels soignants et au grand public.

L’Indre-et-Loire comptant 3 000 retraités hébergés en EHPAD et 2 000 personnels, même avec des refus, les 10 000 doses reçues au CHU ne suffiront pas pour le département. Aujourd’hui on ignore quand il y aura une nouvelle livraison de vaccins Pfizer-BioNTech. Bertrand Fougère table également sur l’arrivée des formules développées par d’autres laboratoires comme Moderna ou Astrazeneca dont le procédé de conservation n’est pas aussi draconien ce qui pourrait faciliter la distribution en pharmacie ou via les médecins. Une fois tous ces critères pris en compte, le spécialiste estime que l’on pourrait voir les premiers effets sur les courbes de l’épidémie d’ici la fin du premier trimestre 2021, c’est-à-dire au début du printemps.

Crédit photo : Ville de Joué-lès-Tours.

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