Vaccination anti-Covid : tout ce qu’on sait sur la campagne en Indre-et-Loire

L’un des premiers départements concernés au niveau national.

Elle s’appelle Mauricette, elle a 78 ans et c’est la première française à avoir reçu un vaccin anti-Covid ce dimanche dans une unité pour personnes âgées de Sevran en Seine-St-Denis. La première d’une longue série car le gouvernement espère immuniser un million de personnes d’ici fin février (en particulier les plus de 75 ans) puis 15 millions d’ici l’été (en priorité les personnes fragiles et les personnels de santé, avant d’ouvrir l’accès aux doses à l’ensemble de la population d’ici le printemps).

L’Indre-et-Loire est au coeur du dispositif et l’un des premiers départements servis pour bénéficier de ce qui constitue un espoir pour enrayer l’épidémie qui perturbe la vie depuis près d’un an. Pourquoi la Touraine ? Car le CHU est équipé d’un super-congélateur qui permet de conserver les doses du vaccin Pfizer-BioNTech à -80°. Une fois sorti de là, il faut l’administrer dans les 5 jours sinon il n’est plus efficace.

Avec Paris, Lille, Lyon et Dijon, Tours fait donc partie des zones pilotes pour le déploiement de la campagne. 23 établissements accueillant des retraités seront concernés dans la première semaine de vaccination dont 4 dans notre département :

– Debrou à Joué-lès-Tours (le premier annoncé et qui a connu plusieurs décès liés au coronavirus ces dernières semaines)
– L’EHPAD de l’Ermittage de Tours situé sur les hauts de Ste Radegonde, qui dépend du CHU et qui avait été touché par la maladie durant la première vague
– L’EHPAD de Luynes
– L’EHPAD de Loches, qui affiche un lourd bilan Covid avec une vingtaine de décès lors de la 2e vague de l’épidémie

Il faut préciser que toute vaccination se fait après une consultation médicale et recueil du conssentement de la personne concernée, l’opération étant menée auprès de ses proches si elle n’est pas en capacité de le faire elle-même (par exemple les malades d’Alzheimer). La Haute Autorité de Santé déconseille seulement le vaccin Pfizer si l’on présente certaines allergies.

La première vaccination tourangelle est programmée ce lundi 28 décembre à 11h et comme celle de Mauricette elle se fera sous l’oeil des caméras et des objectifs. Une stratégie de communication que l’on observe partout en Europe et dans le monde, le but étant de rassurer. Il faut rappeler qu’une très grande partie de la population affiche du sceptiscisme face aux différents vaccins aboutis en un temps record (chaque enquête montre une baisse des intentions d’en profiter, y compris une étude tourangelle menée par l’IAE qui estime la part d’individus intéressés à 53%).

Dans l’avenir, le CHU de Tours restera le centre de référence pour la vaccination dans les 18 EHPAD publics du département et les approvisonnera selon leurs besoins. Des doses seront également dirigées vers les hôpitaux de Loches, Amboise, Chinon Luynes et Ste-Maure ou encore des EHPAD autonomes associés au Groupement Hospitalier Territorial.

Ajoutons que le vaccin Pfizer nécessite deux injections à trois semaines d’intervalle pour garantir une immunité. Le fabricant évoque une efficacité à 95%. D’autres vaccins pourraient être homologués (dont celui de Moderna qui sera en partie fabriqué à Monts). Le vaccin du français Sanofi sera lui testé sur des volontaires via le CHU de Tours avec l’objectif d’une autorisation de mise sur le marché courant 2021.

D’autres informations sur la campagne vaccinale anti-Covid en Centre-Val de Loire seront disponibles en début de semaine.

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