Mais il reste pas mal de difficultés pour trouver un docteur.
Les déserts médicaux… Voilà un grand problème du monde d’aujourd’hui. Combien de familles galèrent pour trouver un généraliste qui accepte de les suivre ? Combien de fois a-t-on entendu des gens se plaindre parce qu’ils ne parviennent pas à trouver un cabinet qui accepte les nouveaux patients en Touraine ? Combien de personnes se détournent vers les urgences par défaut ? Beaucoup…
C’est parce que le problème existe, qu’il est bien identifié, que le gouvernement va tester un nouveau numéro d’appel pour que certains cas ne soient plus traités par l’hôpital mais par des généralistes disponibles. L’Indre-et-Loire fait partie des départements retenus pour mener cette expérimentation dès 2021. C’est aussi pour lutter contre le manque de docteurs qu’après Saint-Pierre-des-Corps, de plus en plus de communes réfléchissent à embaucher directement des médecins. Même le Conseil Régional s’y met en plus de ses actions pour ouvrir des maisons de santé, ces lieux qui rassemblent plusieurs professions médicales à un seul endroit.
Et pourtant, notre département n’est pas celui qui a le plus de difficultés…
Selon l’Agence Régional de Santé, l’Indre-et-Loire a perdu 74 médecins depuis 2017 (départ à la retraite, déménagement…) mais dans le même temps elle en a vu arriver 91. 17 de plus : c’est un chiffre inédit à l’échelle du Centre-Val de Loire… L’Eure-et-Loir a perdu 24 praticiens, le Loir-et-Cher 12, on compte 79 arrivées pour autant de départs dans le Loiret. C’est donc une bonne nouvelle pour la Touraine. Ainsi, l’agglo tourangelle, le Val d’Amboise, le secteur de Bléré, les abords de Langeais, le Chinonais et Beaumont-en-Véron sont clairement identifiés comme des territoires où il y a assez de médecins pour s’occuper des habitants. A trois exceptions près, trois quartiers prioritaires d’Amboise, Joué et Saint-Pierre-des-Corps.
Il est là le souci : la cartographie médicale tourangelle montre d’importantes disparités… Monts, Sainte-Maure-de-Touraine, Ligueil, Descartes, Château-Renault, Preuilly-sur-Claise… Toutes ces zones sont coloriées en rouge sur la carte « du zonage médecin » de l’ARS qui vient d’être réactualisée, trois ans après sa dernière version élaborée le 13 novembre 2017… Tous les secteurs que l’on vient de citer sont qualifiés de prioritaires pour y encourager des ouvertures de cabinets. Richelieu, Neuillé-Pont-Pierre ou Château-la-Vallière font également partie des territoires où l’installation de médecins supplémentaires est vue comme un enjeu régional. Luynes, Esvres, Loches ou l’Ile-Bouchard sont en déficit, mais pas chronique.
Comment équilibrer les choses ? Là est la question.
Pour réduire les inégalités d’accès aux praticiens, l’Agence Régionale de Santé rappelle qu’il existe des aides… Par exemple une enveloppe de 50 000€ si l’on s’engage à exercer pendant 5 ans sur un territoire qualifié de désert médical + 2 500€ si l’activité se fait dans un hôpital de proximité. Et il existe une demi-douzaine d’autres dispositifs que vous pouvez découvrir via ce lien.