775 places d’hébergement d’urgence sont disponibles tous les soirs.
On se souvient des directives gouvernementales au moment du premier confinement au printemps : renforcer les dispositifs d’hébergement d’urgence au maximum pour sortir un maximum de personnes de la rue et éviter des risques de contamination au nouveau coronavirus. Parmi les mesures qui avaient été prises : le maintien de l’accueil 24h/24 alors que souvent les personnes reçues ne peuvent pas rester dans les locaux pendant la journée.
Avec le deuxième confinement de cet automne, les services de l’Etat renouvellent ce plan, et notamment l’accueil permanent. Le gymnase Racault de Tours – déjà réquisitionné chaque hiver pour les périodes de grand froid – a de nouveau été mis à disposition pour loger une vingtaine de personnes (il est situé près de l’hôpital Bretonneau).
A l’intérieur, ont été mis en place 8 tentes pour diviser en autant d’espaces privés le gymnase, offrir un lit de camp à chacun, un espace de repos, et prodiguer quelques soins médicaux de base. Directrice du Pôle social et médical de l’association Entraide et Solidarités, Sabine Rebeix constate que le dispositif d’accueil a été mis en place “sans les balbutiements liés au premier confinement”, avec plus de coordination entre la préfecture, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, la mairie, la Croix Rouge et les nombreuses associations impliquées dans l’aide au plus démunis (par exemple le café associatif La Barque de la Rue Colbert met à disposition ses 2 travailleurs sociaux en matinée pour accompagner les personnes hébergées).
Le protocole sanitaire est également bien rodé, permettant de mieux protéger les bénéficiaires de tout risque d’infection.
A ce dispositif particulier, viennent se compléter d’autres solutions d’hébergement, notamment dans des hôtels. D’après la préfète venue observer l’installation ce vendredi 13 novembre, 1 million d’euros supplémentaire d’aide ont été ajoutés par rapport au premier confinement (sur un budget annuel de 12 millions). Près de 775 personnes bénéficient de l’aide de l’Etat et des associations, un dispositif solidaire qui sera encore augmenté cet hiver. De son côté le 115 – le numéro à appeler pour trouver un hébergement d’urgence – évite, nous dit-on, les rotations entre différents dispositifs.