Jusqu’à 3h d’attente : comment Chenonceau fait face aux contraintes Covid pendant l’été

Le château ne peut pas accueillir plus de 80 personnes.

Si vous comptez visiter le château de Chenonceau cet été, venez le plus tôt possible le matin ou après 17h. Pas en milieu de matinée ou juste après le déjeuner. Ou alors, prévoyez large dans votre planning. En raison de la crise sanitaire, le monument le plus visité d’Indre-et-Loire a mis en place des règles strictes pour l’accueil des touristes ce qui crée de longues files d’attente : « On a atteint un pic de 3h pendant le week-end du 14 juillet » explique la responsable communication Caroline Darasse. Depuis les choses se sont résorbées mais il faut tout de même patienter 45 minutes à 1h pour pouvoir entrer dans les salles qui surplombent le Cher.

Pourquoi tant d’attente ? « Nous ne pouvons pas recevoir plus de 80 personnes en même temps dans le château, c’est le protocole sanitaire » explique Caroline Darasse. 80 personnes c’est très peu quand on a l’habitude de voir des groupes de plusieurs dizaines de touristes massés dans la grande galerie tout au long de l’année.

Bientôt des réservations à une heure précise pour pouvoir rentrer ?

Pour éviter ce genre de situation et les risques de contaminations qui vont avec, il a fallu tout repenser : « Nous avons mis en place un circuit de visite pour que les gens ne se croisent pas mais contrairement à d’autres sites comme Chambord la configuration des lieux est très contrainte avec de nombreuses pièces intimes. De plus nous n’avons pas de grand escalier où l’on peut faire monter le public d’un côté puis le faire redescendre de l’autre. » Ainsi, le bureau de Catherine de Médicis et le Cabinet Vert – deux petites pièces donnant sur le Cher – sont protégés par des cordes pour éviter les attroupements à l’intérieur.

De telles conditions de visite ont créé la frustration et des commentaires pas toujours agréables sur les réseaux sociaux. La direction de Chenonceau les entend, les comprend. Et réagit : des recrutements saisonniers supplémentaires ont été effectués et certains agents ont changé de fonction pour renforcer l’information directement auprès du public. Dès l’entrée, du personnel informe du temps d’attente avant la visite, et il est envisagé de mettre en place un système de billetterie avec réservation d’un créneau horaire comme le font de plus en plus de musées et monuments pour réguler les foules. Les audioguides ne sont plus distribués (trop compliqué d’organiser leur désinfection) et bien sûr le port du masque obligatoire dans tous les espaces intérieurs ainsi que dans les files d’attente.

50% de la fréquentation habituelle

Même s’il y a des bouchons, la fréquentation estivale de Chenonceau est bien inférieure aux années précédentes : « Nous sommes le château le plus international d’Indre-et-Loire avec 50% de visiteurs étrangers, surtout des Japonais, Taiwanais, Coréens, Chinois ou Américains qui ne peuvent pas venir à cause du Covid. » Certains jours, le monument totalise 8 000 entrées. Actuellement il en réalise deux fois mois lors des pics comme pour le pont du 14 juillet.

Géré par un propriétaire privé, Chenonceau « sauve les meubles » avec ce dispositif spécifique, déjà bien content d’avoir fait partie des premiers sites touristiques français à obtenir une autorisation de réouverture. Ses équipes espèrent désormais une fin rapide des mesures les plus contraignantes comme le sens de visite. En attendant, un contingent de 200 soignants sera reçu samedi soir pour une soirée hommage aux personnes en première ligne face à la maladie. Au programme : visite de l’hôpital militaire ou de l’apothicairerie avant un buffet puis déplacement vers le feu d’artifice voisin de Bléré.

Olivier Collet

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