La préfecture a expliqué les règles en vigueur.
Ce week-end, un lecteur nous interrogeait sur la façon de se procurer des plants de légumes malgré le confinement (parce que c’est la bonne période pour planter), dans le même temps une entreprise de l’est-tourangeau annonçait sa réouverture sous conditions, après accord de la préfecture d’Indre-et-Loire.
« Une signalisation sera mise en place afin de limiter les déplacements dans les serres. Un marquage au sol près de la caisse permettra de garder la distance de sécurité entre chaque personne. Aucun conseil ne pourra être apporté pendant cette période de confinement, sauf en caisse. Merci de privilégier le paiement sans contact » annonce Jardin Malin qui dispose de 2 500m² de serres avec des produits en vente directe.
Alors que les commerces non essentiels sont fermés depuis le 14 mars, 3 jours avant l’entrée en vigueur du confinement général, quelles sont précisément les règles pour les entreprises du domaine de la jardinerie ? « Les jardineries ont le droit d’ouvrir pour commercialiser de la nourriture pour les animaux et des plants potagers. Il en va de même pour les horticulteurs. A condition bien évidemment qu’ils mettent en œuvre les mesures de précaution dite “barrière” comme le font les supermarchés. En revanche, les fleuristes ne commercialisent pas des produits “alimentaires” ou qui permettent d’en créer. Ils sont donc invités à fermer leur boutique mais peuvent néanmoins assurer des livraisons à domicile » détaille la préfecture auprès d’Info Tours.
Ainsi, le commerce de plants reste permis (si vous voulez installer des fraisiers ou organiser une petite production de pommes de terre, par exemple). Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi, le président de la Chambre Régionale d’Agriculture du Centre-Val de Loire indiquait aussi que les producteurs de légumes présents sur les marchés avaient le droit de présenter quelques fleurs sur leurs étals. Et il a invité les horticulteurs à se rapprocher des fermiers pour écouler leur production dans les magasins de vente directe.
Le sujet est particulièrement sensible car, à l’inverse de certains légumes qui se conservent, les fleurs ne durent pas. Et nous sommes en plein cœur de la saison. Chez nos voisins du Loir-et-Cher, une entreprise – Les Serres Saint-Martin – a ainsi choisi de fleurir les cimetières du département faute de pouvoir vendre ses plantes.