[Coup de pouce] Pendant le confinement, comment aider les agriculteurs tourangeaux ?

Main d’œuvre locale, offres en supermarché, vente directe…

[Coup de pouce] c’est la rubrique d’Info Tours pour mettre en avant des initiatives solidaires ou qui ont besoin d’un coup de projecteur. N’hésitez pas à nous contacter pour faire connaître la vôtre !

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L’annonce peut paraître paradoxale dans une période où on nous invite à rester chez nous, rester chez nous et rester chez nous. Le gouvernement suggère que les personnes qui ne travaillent pas proposent leur aide aux agriculteurs en manque de main d’œuvre. « On a déjà reçu une trentaine de propositions, on est débordés d’appels » nous explique Julien Primault, responsable du Groupement d’Employeurs de Touraine, une cellule chargée d’aider 400 responsables d’exploitation dans leurs recherches de main d’œuvre.

« Nous n’avons pas de difficulté immédiate mais la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Nous invitons donc les personnes intéressées à s’inscrire » explique le professionnel. Deux activités pourraient se retrouver dans le besoin : la récolte des asperges et celle des fraises. Mais comme les restaurants ou les cantines commandent moins, possible que les paysans réduisent leur production et n’embauchent pas. En tout cas pas tout de suite.

Dans tous les cas, si recrutement il y a, certaines conditions sont à respecter : pour des personnes actuellement au chômage partiel et à plein temps (contrat de 35h, par exemple) elles ne pourront pas travailler plus de 25h par semaine pour respecter la législation qui oblige à ne pas dépasser plus de 60h de travail hebdomadaire sous contrat (contre 48 en temps normal, la loi change en cette période de confinement). Par ailleurs, le Groupement d’Employeurs de Touraine fera attention aux profils sélectionnés (pas de personnes à risques) et rappelle qu’il faudra respecter scrupuleusement les gestes barrières sur le terrain.

Si ça vous intéresse, vous pouvez envoyer votre CV et vos coordonnées à [email protected]. Certaines exploitations peuvent aussi passer par ce site ou par l’ANEFA.

Pour le président de la Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire Henry Frémont, cette initiative du gouvernement « ça part d’une bonne intention, personne ne s’y attendait » mais lui aussi pense que pour l’instant il y a relativement peu de besoins dans le département. Sa priorité c’est plutôt de trouver des débouchés aux paysans qui ne savent plus où vendre leurs récoltes : « Les gens se rabattent sur les produits de première nécessité. Les asperges et les fraises, même en grande surface ça se vend mal. On a la même problématique pour le Sainte-Maure-de-Touraine, tous les produits qualitatifs et un peu chers. On espère donc que le marché va se rééquilibrer quand les gens auront envie de manger autre chose que des pâtes. »

Pour éviter des pertes trop importantes, Henry Frémont participait ce lundi à une réunion avec la préfète d’Indre-et-Loire et des responsables de grandes surfaces. Il étudie la possibilité d’autoriser des producteurs tourangeaux à installer un stand sur des parkings de supermarchés ou de négocier avec les enseignes pour organiser des opérations commerciales. Il rappelle aussi « que le virus ne se transmet pas par les fruits et les légumes. Il ne reste pas actif sur les produits alimentaires. »

En cette période de confinement, Info Tours cherche à mettre en place un annuaire des exploitations agricoles de Touraine qui proposent de la vente directe à la ferme. Vous en proposez ? Vous en connaissez ? Contactez-nous : [email protected].

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