Plus de bio et de local, 0 huile de palme… Des engagements pour la cantine des collèges d’Indre-et-Loire

Le Conseil Départemental veut 50% d’ingrédients de qualité au menu dès 2021.

Vendredi 7 février le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire était réuni en session plénière pour examiner ses orientations budgétaires 2020… mais pas que. L’alimentation dans les collèges était également à l’ordre du jour avec l’ambition d’améliorer sensiblement la qualité des repas dans les cantines d’ici 2021-2022 via une charte d’engagements et des moyens spécifiques.

Au quotidien, la préparation des repas des 11-14 ans des collèges publics d’Indre-et-Loire mobilise 51 chefs de cuisine et un total de 270 agents dans les restaurants scolaires pour plus de 19 000 demi-pensionnaires (2,8 millions de repas par an). 5 millions d’€ sont consacrés à l’achat des ingrédients et ce budget va augmenter de 10% pour atteindre 5,5 millions d’€ cette année avec du coup une hausse du coût en septembre pour les familles (un peu moins de 13€ par an pour un élève qui mange tous les jours au collège soit 468€ au lieu de 455€04). Le président de la collectivité Jean-Gérard Paumier a justifié ce choix :

« L’approvisionnement en produits de proximité dans les collèges est en moyenne à 30 %. L’objectif est de passer en 2022 à 50% de produits labellisés et certifiés dont 20 % de bio. En matière de circuits courts pour la viande, nous allons demander aux collèges de se fournir très vite et plus fortement à l’abattoir de Bourgueil afin de conforter cet équipement d’intérêt public au service des éleveurs et des collectivités. »

Dans la Charte du Bien Manger adoptée par les élus, on trouve l’idée de privilégier les produits locaux avant le bio sachant qu’une vingtaine de producteurs supplémentaires sont prêts à livrer les collèges tourangeaux, et que 10 autres ont récemment rejoint le circuit quitte à adapter leur mode de production.

Autres mesures : favoriser le commerce équitable, servir des produits de saison, fournir plus régulièrement des repas végétariens (la loi oblige déjà une fois par semaine) et en cas de menu avec viande privilégier les races à viande dont les bêtes ont été élevées en respectant leur bien-être (poulets de plein air, veaux sous la mère, porcs sur paille…). Il est question de limiter l’accès au sel et aux sauces pour lutter contre l’obésité, d’acheter uniquement des œufs de poules élevées en plein air, de bannir huile de palme et OGM et acheter le pain dans des boulangeries situées près des collèges. Les agents seront spécialement formés pour parvenir à réaliser ces objectifs.

La question de l’éducation au goût est également évoquée avec une demande faite aux établissements : organiser des ateliers d’éducation alimentaire avec, par exemple, des ateliers animés par les chefs de cuisine. Les actions contre le gaspillage devraient également être renforcées avec une accentuation du tri et du recyclage.

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