Plus de pesticides, moins de nitrates : le point sur la qualité de l’eau du robinet en Centre-Val de Loire

C’est globalement satisfaisant.

Chaque année l’Agence Régionale de Santé étudie la qualité de l’eau en Centre-Val de Loire. Elle s’intéresse par exemple à la quantité de nitrates et pesticides contenue dans ce qui sort de votre robinet pour vérifier que les normes sont respectées, donc qu’il n’y a pas de risques à boire l’eau ou à l’utiliser pour la cuisine. Le dernier bilan vient de tomber ! Dans les six départements de la région, on totalise pas moins de 13 000 contrôles en 12 mois, plus de 30 chaque jour. Verdict : comme les années précédentes, une eau « de qualité satisfaisante » avec par exemple une diminution des nitrates observée depuis dix ans mais des hics dans le sud-est de l’Eure-et-Loir ou le nord du Loiret.

Sinon, les pesticides viennent régulièrement polluer l’eau, la hausse des problèmes est d’ailleurs « sensible » entre 2017 et 2018. Parce que les agriculteurs traitent plus ? Pas vraiment… C’est surtout parce que les labos identifient mieux les produits d’après l’ARS qui note par ailleurs que les analyses effectuées n’ont pas déclenché d’interdiction de consommation de l’eau.

On va maintenant regarder les chiffres avec un peu plus de détails pour la Touraine… En 2018, un peu plus de 20 000 habitants ont pu consommer ponctuellement une eau avec plus de bactéries que ce que la normale mais jamais en permanence. Quelques soucis ont été relevés dans le Lochois, à la frontière avec l’Indre et le Loir-et-Cher. Par ailleurs, 10 500 habitants ont été exposés à une eau contenant plus de 40 micro grammes par litre (en particulier dans le Chinonais) mais cela reste conforme à la réglementation. Dans le département, aucune eau non conforme à cause des nitrates n’a été décelée depuis 2011.

Plus de 100 000 Tourangeaux fréquemment exposés aux pesticides

A propos des pesticides, on rappelle qu’aucune interdiction de consommation n’a été prononcée en 2018 mais tout de même : 101 700 habitants de Touraine (sur 600 000) ont été exposés à une eau non conforme plus de 30 jours dans l’année 2018, et 183 000 à une eau non conforme sur une période plus réduite (entre 1 et 30 jours), soit au total une personne sur deux qui a pu consommer de l’eau du robinet avec un taux anormalement élevé de produits phytosanitaires. C’est un record sur les 10 dernières années, le chiffre est dix fois plus élevé qu’en 2018. Encore une fois, l’ARS note que c’est lié à une plus grande efficacité des recherches menées par les laboratoires. La carte détaillée des analyses est disponible en cliquant ici.

En conclusion, l’Agence Régionale de Santé indique que « les améliorations de la qualité de l’eau sont souvent liées à la mise en place de mesures curatives (dilution, traitement, changement de ressources…), et qu’elles ne résultent pas, sauf exception, d’une meilleure qualité des eaux souterraines. (…) Cette synthèse doit permettre de sensibiliser les acteurs de l’eau sur la fragilité de la ressource en eau dans la région et de conduire au développement de projets territoriaux portant l’amélioration de la qualité de l’eau. »

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