Manifestations mardi et mercredi à Tours.
Jeudi 1er février, une centaine de personnes a manifesté devant la préfecture de Tours pour dénoncer les réformes du gouvernement sur l’entrée à l’université. Ce mardi, un cortège partira du même endroit à 14h à l’appel des sndicats de l’éducation nationale mais aussi des représentants des étudiants. Des élèves de lycées pourraient également prendre part au défilé. A la fac, les absences ne seront pas comptabilisées.
Objectif : dénoncer notamment la modification du bac (moins d’épreuves, contrôle continu…)… “Dès le deuxième semestre de seconde, les élèves devraient se construire un parcours personnel de formation en choisissant leurs matières. En individualisant les parcours, on renforce les inégalités : quand certain-es se retrouveront à faire des choix par défaut, les élèves issus des classes les plus aisées et leurs familles choisiront les parcours les plus valorisés dans le modèle dominant. (…) L’ensemble de ces transformations accentue le tri social : non seulement, il y aura autant de bacs que d’élèves, mais, en plus, un bac validé dans tel lycée d’éducation prioritaire n’aura pas la même valeur qu’un bac obtenu dans un grand lycée.” s’alarme Sud Education 37.
Sud dénonce également la “sélection à l’université” : “Désormais l’accès à l’université est conditionné à toute une série de critères (comme le niveau d’anglais, l’engagement associatif ou le comportement … et bientôt le choix de majeures/mineures dans le nouveau lycée). Les élèves qui n’auront pas été accepté-es dans les filières qu’ils-elles ont choisies, devront prendre les places restantes.”
Autre sujet de grogne, cette fois pour les écoles maternelles et primaires…
Ce mercredi, la préfecture d’Indre-et-Loire verra les syndicats de l’éducation nationale se retrouver à Tours pour critiquer l’élaboration de la carte scolaire de septembre 2018. Le SNUIPP37 regrette les 850 classes de primaire à plus de 25 élèves dans le département : “Au moment où le dévoilement de la carte scolaire pour 2018 montre une fois de plus l’insuffisance des dotations pour faire face aux besoins, il est temps pour nous de réclamer pour l’école de réels moyens et de façon équitable sur le territoire. La taille des classes est un des leviers de la réussite scolaire, les études sont formelles et le gouvernement en est conscient puisqu’il a décidé de dédoubler les CP en REP+ . Le SNUipp-FSU réclame un effort sur l’ensemble des classes du département : pas plus de 25 élèves par classe et pas plus de 20 en éducation prioritaire.”
Par ailleurs, il dénonce des fermetures de classes en zones rurales : “l’Iinspection d’Académie qui avait annoncé comme prioritaire la problématique des territoires ruraux propose une carte qui se traduit par plus de 18 fermetures de classes (9 en RPI et 9 en primaires) dont 10 dans le secteur de Loches ! La démonstration de cette priorité est donc difficile à faire. D’autant plus que 6 fermetures pourraient concerner des écoles à 2 classes, créant ainsi de nouvelles classes uniques que l’on cherche à limiter depuis quelques années ! Où est la logique ?” demande Paul Agard, secrétaire général du syndicat.