Le député La République En Marche d’Amboise a fait un premier bilan de son mandat en attendant ses vœux à la population le 20 janvier à Nazelles-Négron,
A écouter l’ancien maire de Bléré devenu député de la majorité le 18 juin dernier, le bilan de l’Assemblée Nationale est positif. Au lendemain d’une réunion avec la cinquantaine de militants actifs de la 2ème circonscription d’Indre-et-Loire (Vouvray, Montlouis, Amboise, Bléré) et avant de se rendre à Paris pour une réunion, Daniel Labaronne raconte. Il évoque son emploi du temps : travail de terrain le week-end et activité parlementaire à Paris durant la semaine. Professeur d’économie à l’université de Bordeaux, opposant à Jean Royer au début de sa vie politique, il se dit aujourd’hui marqué par les lois de finances et leurs 5 000 propositions d’amendements ou se félicite de quelques batailles locales gagnées, comme le maintien du centre de périnatalité d’Amboise.
« Aujourd’hui je suis fan de Gérald Darmanin »
La réflexion peut faire sourire, mais pour ce député qui fut Radical de gauche au départ, économiste et membre de la commission de finances à l’Assemblée, il n’était pas évident d’apprécier la collaboration avec les deux ministres de droite du gouvernement, dont Bruno Le Maire et Gérald Darmanin dont il est “fan”. Il admet avoir été agréablement surpris de leur « loyauté absolue » envers le président. Fier des lois de finances votées à leurs côtés fin 2017, celui qui se targue d’être dans le top 10 des députés les plus présents en commission, l’affirme : « pour des novices, on s’en est pas mal tirés ! »
Parce qu’il s’agit toujours pour l’enseignant de « faire de la pédagogie » sur les actions de la majorité et d’être transparent ; nous savons ce qu’il fait des 5 300€ d’Indemnité représentative de frais de mandat mensuelles (location et frais du local de la permanence à Bléré, véhicule, frais de déplacement de ses 2 collaborateurs et même de vêtements, édition de documents), qu’il touche 5 000€ d’indemnité mensuelle cumulée à son salaire à temps partiel de professeur, un total de 6 700€. Il admet que son revenu a baissé mais ne s’en plaint pas.
« Faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait »
Il ne se plaint pas non plus du rythme effréné des réformes, qu’il qualifie de normal pour un début de mandature. Ce rythme devrait perdurer sur les 2 premières années, les 3 années suivantes devraient, elles, être consacrées à l’observation de leur application et aux nécessaires réajustements. Pour l’heure, « on déroule les propositions d’Emmanuel Macron. »
Daniel Labaronne, Coline Roux et Stéphane Merceron, ses collaborateurs et Claire Michel, sa suppléante.
Quand on oppose à celui qui fut l’un des premiers marcheurs du département, les critiques sur « Macron, président des riches », il balaie d’une main et répond augmentation de l’allocation pour les adultes handicapés, hausse de la prime d’activité et de l’allocation de garde, fin de la taxe d’habitation et minimum vieillesse. Il rappelle que fin janvier, les salariés verront leur pouvoir d’achat augmenter grâce à la baisse des charges : il justifie ainsi une « politique de relance de la demande ».
Un fonds d’investissement pour l’Est Tourangeau
A la fin de l’ISF, il réplique « Grand rendez-vous de l’investissement productif » le 22 janvier avec le Premier ministre et les institutions financières. Celles-ci sont convoquées à l’Assemblée Nationale et priées de créer de nouveaux produits financiers assurant rentabilité et sécurité. L’enjeu, qualifié de « considérable » puisque « aujourd’hui,les banques ne prêtent pas », est d’orienter l’épargne « libérée par la diminution des prélèvements », comme l’ISF, vers le financement des entreprises.
Les 6 prochains mois seront marqués par des projets de loi importants, sur l’alimentation, l’Asile et l’immigration, le logement, l’assurance chômage, l’apprentissage, la croissance et les Assises de la mobilité.
Pour ce qui touche la circonscription, Daniel Labaronne souhaite travailler sur la liaison avec la métropole, favoriser les innovations dans le tourisme, l’économie sociale et solidaire et réfléchir à la création d’un fonds d’investissement de l’Est tourangeau.
Dorothée Briand