L’Espace Malraux en alerte maximale pour une simulation d’attentat

La salle de spectacles de Joué-lès-Tours accueillait un exercice ce lundi.

Il y a un an, le stade de la Vallée du Cher de Tours était le théâtre d’un attentat fictif… De faux terroristes avaient envahi le stade et fait de nombreuses victimes… L’objectif d’une telle simulation était de tester la réactivité des secours, mais aussi leur mode d’organisation. Car depuis les attentats massifs de 2015 en France, puis la répétition des actes à caractère terroriste en région parisienne, à Nice ou à St-Etienne-du-Rouvray, les autorités veulent se préparer à toute éventualité, en tout point du territoire, et avec plusieurs scénarios.

Régulièrement, la préfecture d’Indre-et-Loire organise donc des exercices mobilisant des figurants mais aussi de vrais policiers, de vrais membres du GIGN et de vrais secouristes. La dernière fois c’était donc dans une enceinte sportive, cela peut aussi être dans un établissement scolaire… Ce lundi, c’est à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours que 400 personnes se sont retrouvées. A 14h, le coup d’envoi de l’exercice est donné… Le scénario rappelle furieusement celui de la funeste soirée du 13 novembre 2015 au Bataclan : à la fin d’un spectacle, 4 terroristes cagoulés et armés font irruption dans la salle et tirent sur les spectateurs.

200 étudiants en école d’infirmière incarnaient les victimes… A l’extérieur de l’Espace Malraux ou dans la salle… Certains sont décédés, d’autres blessés et d’autres encore pris en otage près de la scène, puis dans les coulisses… Les terroristes sont déterminés, agressifs, réactifs… A partir du moment où l’alerte est donnée, chaque minute compte.

Les premiers à intervenir ce sont les membres du GIGN de Joué-lès-Tours, la gendarmerie comportant une unité d’élite dans le département suite à la création d’antennes régionales. Casqués, armés jusqu’aux dents, ils doivent sécuriser le périmètre et neutraliser les terroristes… Sur place quelques dizaines de minutes après le début de l’attaque, ils repèrent les lieux, préparent un assaut…

Les minutes défilent… Le GIGN finit par pénétrer dans la salle et par maîtriser les terroristes. Ce n’est que le début de l’exercice… Il faut maintenant à la fois venir en aide aux victimes et s’assurer que les spectateurs ne courent plus de danger, ce qui passe par exemple par une fouille systématique des blessés.

Sur le parvis, le parking ou dans le hall… Partout des corps allongés par terre… Enfin les brancards arrivent, les premiers soins… Pompiers, SAMU… Ils sont tous là pour voir qui a les blessures les plus graves, qui il faut transporter à l’hôpital… Certains soins se font sur place, on gère les urgences… Sur le périphérique juste à côté, les automobilistes s’interrogent… Tous ne savent pas, certains s’interrogent, s’inquiètent… Et ça bouchonne…

A l’Espace Malraux, chaque détail est consigné, scrupuleusement noté… On prend des photos, on regarde ce qu’il se passe. Derrière, un bilan sera fait : temps d’intervention, déplacements, action, gestion de la crise, communication… Chaque point a son importance pour faire un retour d’expérience. Aujourd’hui, tous savaient qu’il s’agissait d’un exercice. Il y avait du stress, de l’adrénaline… Mais peut-être pas autant que lors d’un véritable drame. Cela faisait aussi partie des enjeux de ce test : apprendre à garder au maximum son sang froid.

Ci-dessous d’autres photos de l’exercice…

James Techer

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