La Touraine est l’un des départements qui en utilise le plus.
Ce mardi, la députée européenne Angélique Delahaye a pris position pour une sortie à petits pas du glyphosate… Elle-même issue du milieu agricole, elle faisait sans doute en sorte de soigner son électorat tout en se définissant comme progressiste sur ce dossier… En tout cas, à découvrir la carte publiée par l’AFP ce 25 octobre, on constate que les agriculteurs tourangeaux commandent des doses importantes de l’herbicide : 260 tonnes par an d’après des données recueillies par l’association Robin des Bois. Une consommation qui place notre département dans le top 8 de ceux qui sont le plus dépendants de ce pesticide, notamment présent dans le fameux Roundup du groupe Monsanto.
Problème : le glyphosate est classé cancérogène probable, et ce malgré des contre-études qui tentent de le réhabiliter.
Entre lobbys, le débat est tel que l’Union Européenne n’arrive pas à trancher. Elle devait choisir entre une interdiction du produit au 31 décembre ou une prolongation de son autorisation ce mercredi mais a choisi de reporter sa décision à plus tard, sans dire quand (ce qui confirme que le sujet est vraiment tendu).
En tout cas, vu les chiffres évoqués ci-dessus, les agriculteurs tourangeaux risquent d’avoir bien du mal à se passer de glyphosate du jour au lendemain. Pour les aider, un article bien documenté de Libération évoque quelques pistes, concédant que c’est un travail de long terme…