Référendum du PS : 470 votants dans les bureaux de Touraine…

…et une écrasante victoire du Oui. Mais…

Pendant trois jours, le Parti Socialiste d’Indre-et-Loire participait au grand référendum national sur l’unité de la gauche aux régionales. L’idée n’était pas vraiment de savoir si le Oui l’emporterait, ça paraissait évident à tout le monde, mais plutôt combien de personnes allaient se mobiliser pour montrer leur attachement à un rassemblement de mouvements qu’ils jugent indispensable pour avoir des chances de victoire lors des batailles électorales.

Dans le département, 20 bureaux de votes avaient été installés, essentiellement sur les marchés. 470 personnes s’y sont déplacées (et on compte 460 Oui), « c’est correct » souffle Francis Gérard, le premier secrétaire départemental qui attend encore les résultats Internet afin de savoir combien de Tourangeaux se sont connectés pour voter (un mode de scrutin critiqué pour ses failles, de nombreux internautes se sont amusés à tricher encourageant le PS à porter plainte).

Alors que conclure de ces premières données et de ce week-end en général ? « Je ne suis pas certain que ça puisse faire avancer les choses » reconnait Francis Gérard. « Ca ne fera pas bouger les directions nationales des partis. C’est plus une invitation au rassemblement pour le deuxième tour des régionales et je ne doute pas qu’il puisse se faire. Le Parti Communiste ou les Verts y sont favorables. Seuls quelques militants du Front de Gauche sont dans une critique verte du PS et refusent toute alliance. » « Ceux qui sont hostiles à l’unité de la gauche abordent rarement la question dun projet et se retranchent derrière des questions nationales » relève pour sa part l’élu jocondien Vincent Tison, « le Parti de Gauche est un peu jusqu’auboutiste, on se demane s’ils ont vraiment envie de progrès. »

Alors comment faire pour convaincre les réticents ? « Il faut reprendre le travail de fond sur le programme. Il n’y a que ça qui peut resserrer les liens » note Francis Gérard qui égratigne le pouvoir en place : « il faut que le gouvernement tienne plus ses engagements qu’il ne le fait aujourd’hui. Il y a des divergences fortes entre la gauche de transformation et la gauche d’accompagnement qui ne répond pas suffisamment aux attentes. » De son côté, Vincent Tison plaide pour l’élaboration « de propositions unitaires, comme la gratuité des transports scolaires à l’échelle régionale. Il aurait peut-être fallu commencer par ça d’ailleurs… »

Si depuis son élection à la tête du PS37, Francis Gérard a tenté un pas vers les autres mouvements de gauche, il concède « que ça n’a pas été très loin » sur les questions d’unité mais rappelle : « en 2004 et 2010 aussi la gauche était partie dispersée au premier tour des régionales avant de se rassembler. » Sauf que c’était sous un gouvernement de droite. Aujourd’hui, ce manque d’unité pourrait tout simplement faire perdre la présidence de la région à François Bonneau : « il y a des vice-présidents de la région Verts et Communistes. L’action du PS, c’est aussi la leur » argue Vincent Tison pour inciter ces partis à soutenir le rassemblement. « Oui c’est plus compliqué cette année mais la gauche est capable de faire jeu égal avec la droite voire de la dépasser. C’est jouable » espère Francis Gérard. Là encore, il faudra une forte mobilisation du peuple de gauche. L’abstention étant sans doute le pire ennemi du PS.

Olivier COLLET

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