Ces communes tourangelles où l’eau n’est pas toujours bonne…

Fondettes, Ambillou, Sorigny, Cheillé… sont pointées par l’UFC Que Choisir.

L’eau du robinet a plein d’avantages : elle peut être fraîche ou tempérée, elle ne coûte pas cher (Tours est d’ailleurs une des villes où son prix est le plus bas) et la boire évite de jeter plein de bouteilles en plastique (même si elles se recyclent). Oui, mais voilà : 1 Français sur 5 n’a pas vraiment confiance en sa qualité et 1 sur 2 préfère de l’eau en bouteille, les ventes pourraient même progresser de 10% d’ici 2019.

Ces chiffres sont rappelés par l’UFC Que Choisir d’Indre-et-Loire en préambule de son rapport sur la qualité de l’eau dans le département. On peut le lire de deux manières : déjà, et sans aucune ambiguité, globalement l’eau du robinet disponible est de bonne voire de très bonne qualité pour 94% des usagers, surtout en ville. Cependant, dans une partie des communes, voire dans une partie du réseau de certaines communes, des soucis ont été recensés et listés par l’association de consommateurs.

5% des réseaux d’eau tourangeaux sont ainsi contaminés par des pesticides, d’après des données de l’Agence Régionale de Santé, et suite à l’épandage de ces produits par les agriculteurs (ils s’imprègnent dans le sol, puis dans les nappes phréatiques…). 13 communes sont concernées : Ambillou, Autrèche, Beaumont-la-Ronce, Chargé, Cheillé, Chemillé-sur-Dème, Fondettes, Mosnes, Pernay, Rouzières-de-Touraine, St-Aubin-le-Dépeint, Sorigny et Souvigny-de-Touraine. Pour deux d’entre elles la qualité est même jugée très mauvaise par l’UFC Que Choisir.

Autre problème constaté : la présence de fluor dans l’eau, qui peut endommager l’email dentaire en cas d’excès. Son origine est le plus souvent naturelle ou entraînée par des pollutions liées à l’agriculture ou l’industrie. Cette fois, 6 communes sont concernées : Assay, l’Île Bouchard, Ligré, Marçay, Montbazon et Veigné.

Dernier point : la présence de chlorure de vinyle monomère dans la composition des canalisations de quelques communes posées avant 1980 (certains tuyaux seulement). Le risque : cancers du foie et cirrhoses. Le souci se présente à Chemillé-sur-Dème, Chézelles, Courcoue, Epeigné-sur-Dème, La Ferrière, Les Hermites, Louans, Louestault, Le Louroux, Manthelan, Marray, Ste-Maure-de-Touraine, Sublaines, La-Tour-St-Gelin et Villeperdue.

Sur ce dernier sujet, l’association aimerait un audit national pour estimer le niveau des risques des consommateurs et envisager un vaste plan de rénovation des conduites d’approvisionnement en eau. Sur les pesticides, elle voudrait une incitation à réduire les produits polluants via des taxes avec aussi des sanctions financières dissuasives en cas d’atteintes sur l’environnement. Le principe du pollueur-payeur, en fait, plutôt que du « pollué-payeur » : « Si l’eau des consommateurs échappe aux pesticides par exemple, ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques, mais parce que l’eau subit de coûteux traitements de dépollution. Or, en France, 87% de cette dépollution est financée par les consommateurs contre seulement 6% par les agriculteurs. ». L’UFC souhaite enfin un dispositif de subventions pour les exploitants qui font des efforts.

Une carte interactive de la qualité de l’eau en France est disponible sur www.quechoisir.org.

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