Après les menus sans porc à la cantine, Gilles Platret se fait encore remarquer…
Le maire Les Républicains de Chalon-sur-Saône est habitué des polémiques. Elu en 2014, il a défrayé la chronique ses derniers mois en supprimant les menus de substitution au porc dans les cantines de la ville de Saône-et-Loire. Cette semaine il s’en prend désormais à la ministre de la justice Christiane Taubira qui doit venir en Saône-et-Loire ce mercredi afin d’inaugurer le tribunal rénové. Dans un communiqué, Gilels Platret dénonce :
“Selon l’usage républicain, il est de tradition que le maire accueille un ministre en déplacement dans sa Commune. (…) Les travaux du tribunal de grande instance de Chalon, relancés en décembre 2009 sous l’impulsion de Michèle ALLIOT MARIE, ont pris fin il y a plus de 10 mois. (…) Cette « inauguration » tardive, à deux mois des élections régionales, n’est qu’un prétexte grossier pour organiser aux frais du contribuable une opération de promotion de la Ministre de la Justice et des parlementaires socialistes saône-et-loiriens. (…) Chacun connaît le laxisme destructeur de la justice de Madame TAUBIRA. (…) Par solidarité envers nos forces de l’ordre et envers les victimes du laxisme gouvernemental, je refuse de cautionner la supercherie de Madame TAUBIRA. Je ne l’accueillerai donc pas demain à Chalon-sur-Saône.”
Même venant d’un élu de l’opposition nationale, cette décision est particulièrement surprenante et fait évidemment réagir les parlementaires du PS local Jérôme Durain, Christophe Sirugue et Cécile Untermaier : ” Jamais à Chalon, comme dans chaque ville, le Premier magistrat, même lorsqu’il était dans l’opposition nationale, n’a refusé l’accueil républicain à un membre du Gouvernement en déplacement officiel. C’est une première, peu glorieuse. (…) Comment accepter des leçons quand la droite n’a eu de cesse de 2002 à 2012, que de supprimer des postes dans la Justice comme dans la Police et la Gendarmerie, avec une telle ampleur qu’il nous faut, budget après budget, trouver les moyens de renforcer les effectifs, tout en redressant des comptes publics sacrifiés durant 10 ans. (…) Nous regrettons que certains utilisent la République lorsque cela les arrange et s’en affranchissent à leur bonne volonté.”
L.G.