Facebook et Google se lancent à la conquête du e-commerce

Ces deux plateformes en ligne connaissent un succès fulgurant qui n’est plus à démontrer. Mais si l’ordinateur fait d’eux les rois du pétrole, le développement des smartphones leur complique la tâche.

Facebook et Google ont annoncé tous les deux cette semaine qu’ils travaillaient actuellement à des options leur permettant de faire acheter des produits directement sur leurs pages, et non plus par l’utilisation de liens sponsorisés. Ces plateformes en ligne ont déjà l’avantage de connaitre les envies de shopping de leurs internautes. Elles ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure en proposant directement de passer à l’achat.

Pour comprendre : le modèle économique de Google repose sur des liens sponsorisés payés par des entreprises, sur lesquels Google touche une commission. Sauf qu’avec les mobiles, les entreprises ont directement créé des applications marchandes. L’utilisateur mobile télécharge donc l’application du site marchand pour faire ses achats, sans passer par le moteur de recherche. Un manque à gagner substantiel pour Google. Dès lors, le géant du net a décidé de créer son propre bouton « buy », lui permettant d’éviter l’évasion des acheteurs. C’est la suite logique pour Google, après avoir exploité la presse au travers de « Google Actualités », mais également avoir créé son propre comparateur d’hôtels, de vols, etc.

Quant à Facebook, le réseau social aux 1,5 milliards d’abonnés, il compte bien ne pas laisser stagner son chiffre d’affaires à 3,5 milliards d’euros. En comparaison, Amazon, qui propose des achats directement sur son site, atteint quasiment les 100 milliards de chiffre d’affaires. Ainsi, Facebook teste déjà sur un panel d’américains son « espace shop », dans lequel les sociétés commerciales exposent directement leurs produits. Ce système permet au réseau social de garder l’acheteur sur son site, de la recherche du produit jusqu’à son paiement, sans le voir fuir sur les sites des autres annonceurs, ce qui lui rapporte plus financièrement.

En parallèle, Facebook travaille également sur un assistant virtuel appelé Moneypenny, qui aiderait les utilisateurs à trouver et acheter des produits et services. Ce système permet déjà aux utilisateurs de Messenger de se transférer de l’argent entre eux. Le réseau social souhaiterait également développer sa propre plateforme de streaming musical, pour concurrencer notamment Apple.

Ainsi, leur principe est évident : récupérer un maximum de contenus et de fonctionnalités extérieures, les intégrer à leur site, afin que l’acheteur ne ressente plus le besoin d’aller voir ailleurs, et trouve tout ce qu’il désire directement sur place. Un système assurément « bankable » (qui rapporte de l’argent). Si on continue dans cette voie, tous ces géants du net vont certes s’en mettre plein les poches, mais à trop vouloir se diversifier, on ne saura plus comment les différencier. Dès lors, on ne vous prendra pas pour un illuminé lorsque vous direz que vous allez faire vos courses sur Facebook plutôt qu’à Carrefour.

M.M.

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