Le handball féminin est à suivre de très près cette saison à Chambray-lès-Tours. Les joueuses ont la pression car elles ont de grosses ambitions.
Pour la première fois en ce 2 septembre, le président de l’agglomération de Tours Philippe Briand est venu voir les joueuses du CTHB de Chambray-lès-Tours alors que jusqu’ici il avait plutôt suivi les handballeurs masculins, surtout quand l’équipe de sa ville cartonnait. Avec sa fougue habituelle, il a expliqué ne pas être déçu du voyage. Et, même si il a longuement insisté sur le sujet, il affirme que ce n’est pas seulement pour leurs belles robes.
C’est vrai qu’elles étaient très élégantes les sportives ce mercredi soir. 17 filles devant des dizaines de partenaires et supporters venus faire connaissance avec elles. Mais il ne faut pas oublier qu’elles sont bien plus à l’aise avec leurs baskets que sur des talons hauts, c’est elles-mêmes qui le disent. Un exemple ? La capitaine Stella Baudoin qui nous supplie de faire une interview assis après avoir passé plus d’une heure debout pour les discours officiels du maire Christian Gatard, de Céline Ballesteros pour le conseil départemental ou du président du club.
Des joueuses expérimentées qui veulent le titre
Arrivées dans de belles voitures, les handballeuses ont été présentées comme des stars. Et toutes c’est ce qu’elles veulent. Être en haut de l’affiche, en clair être championnes de France de D2 ce qui veut aussi dire accéder à l’élite, la LFH (c’est d’ailleurs les voisines orléanaises de Fleury-les-Aubrais qui sont championnes dans cette catégorie, on se prend déjà à rêver de derbys !). Déjà l’an dernier on avait évoqué cette ambition du côté de la Fontaine Blanche. Mais là on la martèle. Les joueuses l’ont toutes bien en tête. Les postes ont été doublés voire triplés. Des pointures sont venues grossir le rang. Sophie Herbrecht, ancienne de l’équipe de France, a par exemple une autre bleue à ses côtés en la personne de Koumba Cissé. Actuellement blessée, la joueuse de 24 ans sera bientôt au top et le CTHB place de gros espoirs en elle.
Chambray a aussi été faire son marché auprès des joueuses de division supérieure pour constituer son armée. Guillaume Marques, le coach, était ainsi fier de présenter Linda Pradel, la gardienne N°1, 2ème meilleure à son poste la saison dernière en LFH. Ca compte. Il y a aussi Ana De Sousa. Cette autre nouvelle recrue affiche 200 sélections en équipe nationale du Portugal. Elle a par ailleurs été championne de Slovénie. Louise Thomé a également de quoi se faire remarquer. Bientôt avocate au barreau de Tours elle impressionne son entraîneur : « c’est elle qui a la plus grosse détermination, la plus grosse envie. »
« Le CTHB c’est l’équipe à battre »
Guillaume Marques peut d’ailleurs compter sur des filles du cru pour assurer sur le terrain. Ou sur le banc. Comme Mathilde Jubault. La toute jeune gardienne nâtive de Bléré et qui fait une licence de biologie a bien compris que l’objectif était haut mais affirme être « prête ». « Le recrutement est bon. Il y a certaines de mes coéquipières que je regardais à la télé, que je voyais dans les journaux » s’émerveille-t-elle encore.
Ce qu’il est enfin bon de voir au CTHB, c’est que c’est une équipe forte et agile mais aussi détendue et naturelle dans l’ensemble. « On s’entend toutes très bien, on s’entraide » résument Stella Baudoin et Mathilde Jubault. On laissera la conclusion à la capitaine Stella, 5 saisons au compte : « avant les autres équipes nous prenaient un peu pour des guignols. Maintenant, nous sommes l’équipe à battre. »
Olivier COLLET / Photos : James TECHER
Le CTHB débute le championnat de D2 ce samedi à Celles-sur-Belle avant son premier match à domicile à Chambray le 12/09 contre St Amand.
