Même sans label, la French Tech Loire Valley n’est pas morte

Les soutiens principaux du projet réagissent au refus du gouvernement de labelliser la candidature de Tours et Orléans.

Même si les mots sont polis et les termes choisis, il y a clairement de l’amertume dans l’équipe qui a porté le dossier de la candidature French Tech Loire Valley. Depuis septembre 2014, les élus et le monde de l’économie numérique de Tours puis d’Orléans se sont unis pour obtenir ce label du gouvernement prometteur de rayonnement international, et donc porteur d’emplois. Sauf que ce mercredi soir depuis New-York, la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire (ici en photo lors de sa venue à Tours le 12 juin) et le ministre de l’économie Emmanuel Macron ont éjecté la région Centre-Val de Loire du dispositif en délivrant le label à Nice, Brest, Nancy-Metz et Rouen. Par ailleurs, des villes comme Angers ou St Etienne ont reçu aussi le label, mais sur une spécialité en particulier.

« Il y a des incompréhensions… » réagit de prime abord Thibaut Coulon après avoir pris connaissance du verdict. Mais affirmant ne pas vouloir politiser cette affaire, l’adjoint au maire de Tours chargé de l’emploi et du numérique n’en dira pas plus (sauf peut-être dans le cadre de la campagne des régionales). A demi-mot, on comprend là qu’il regrette des choix qui se sont faits plus sur le principe des amitiés politiques que sur la qualité des dossiers, ce que confirme Julien Dargaisse, de l’association Palo Altours sans vouloir faire trop de polémique.

Des entreprises en visite à Mame en septembre pour s’y installer

En clair, même déçus, les Tourangeaux acceptent la décision. La comprennent en un sens vu que le dossier avait été déposé tardivement : « on a commencé à travailler dessus en septembre, nous n’avons pas eu le temps de le co-construire avec le gouvernement » soulignent avec les mêmes termes Thibaut Coulon et Julien Dargaisse (pourtant interrogés de manière séparée ce jeudi). Cependant, aucun des deux ne s’avoue vaincu. Du coup la French Tech Loire Valley se tourne vers l’avenir : « tout ce qui était prévu se fera, dont la requalification de Mame. Des délégations d’entreprises extérieures à la Touraine et qui pourraient s’y installer doivent venir en septembre » souligne l’élu municipal.

Thibaut Coulon qui n’exclut pas également de déposer une nouvelle candidature dès l’automne pour obtenir le label French Tech sur une spécialité comme le tourisme ou l’agriculture 3.0… « mais tout devra se faire en accord avec Orléans. Nous allons nous rencontrer prochainement pour faire le point. » Pas fermé à l’idée, Julien Dargaisse y émet néanmoins une lourde réserve : « le territoire est plein de diversités et certains acteurs qui font des choses formidables ne se reconnaîtraient pas dedans. Il ne faudrait pas les exclure. »

Parmi les projets à développer : une union encore plus forte des différents acteurs de toute la région Centre-Val de Loire : « Bourges, Blois ou Chartres sont intéressées pour rejoindr ele projet » s’enthousiasme Julien Dargaisse qui compte aussi faire un meilleur lobbying autour des atouts du territoire dans les événements parisiens. Il veut aussi trouver LA bonne idée pour que la French Tech Loire Valley organise un événement numérique national fédérateur. Bref ça bouillonne encore dans les cerveaux, question d’orgueil.

Olivier COLLET

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda