TOURS : Vous étiez 35 000 à la marche pour la liberté

Reportage photo dans ce cortège historique.

La mobilisation est à la hauteur de l’émotion suscitée par les attentats qui ont fait 17 morts ces derniers jours en France. A Tours, ce dimanche, 35 000 personnes ont marché de la Place de la Liberté à la Place Jean Jaurès, remplissant le centre-ville de messages de paix ou d’hymnes à la liberté. Dès midi, les premières personnes ont commencé à se rassembler et les dernières ont quitté le parvis de la mairie après 17h30. Au plus fort de la manifestation, le cortège s’étendait de l’Hôtel de Ville à la Place de la Liberté.

Parti à 15h pile, la tête de la marche a mis une demi-heure à rallier le centre-ville, de nombreuses personnes assistant au passage de la foule sur les trottoirs (à certains endroits, même les rues perpandiculaires à l’Avenue de Grammont étaient remplies de monde). En tête : les élus et personnalités, souvent avec des écharpes tricolores mais muets, par respect. S’ils ont été regroupés là, c’est notamment pour des raisons de sécurité : les forces de l’ordre faisaient ainsi en sorte de laisser en permanence un assez large espace entre les premiers rangs et les très nombreux journalistes présents (on a d’ailleurs vu nombre de nos confrères grimper sur tout ce qu’ils pouvaient pour faire des images de la foule).

Le mot d’ordre était clair : pas de chants, pas de pancartes syndicales ou de partis politiques. Tout ce qu’on a vu, c’est des drapeaux français, quelques drapeaux arc-en-ciel, un drapeau malgache, beaucoup de dessins, des crayons géants et évidemment le slogan « Je Suis Charlie » multiplié à l’infini, imprimé en couleur ou en noir et blanc, écrit en français ou pas, tapé à la machine ou écrit à la main…

D’autres photos de la marche parJames TECHER sur cet autre article

Et puis il y a eu les applaudissements. Nombreux, parfois pendant plusieurs minutes : « je n’ai jamais eu autant mal aux mains » se plaint ironiquement un homme devant la mairie, « ça donnait des frissons » dit l’organisateur de l’événement Facebook Alex Guerrier (interview complète ici). Vers 15h30, c’est l’heure de lire les noms des 17 victimes. Toutes auront droit à leur ovation, avec la même force : journaliste, policier ou agent d’entretien. Pas de différence. En haut des marches, quelques fleurs et bougies sont déposées pour celles et ceux qui veulent se recueillir. Parfois on entend la Marseillaise. 17 ballons blancs s’élèvent dans le ciel alors qu’il y a encore du monde qui arrive par le sud de la ville vers 16h30. « Je ne m’attendais vraiment pas à voir autant de monde » explique encore Alex Guerrier. Il ajoute espérer que cet élan citoyen ne s’éteindra pas une fois tout le monde rentré à la maison, que c’est le début de quelque chose. Il y veillera.

Texte et photos : Olivier COLLET

Alex Guerrier, le seul à avoir pris la parole Place Jean Jaurès

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Les noms des 17 victimes des attentats de la semaine

La tête du cortège

Foule massive le long de l’Avenue de Grammont

Plusieurs personnes sont venues avec des drapeaux français, la Marseillaise a été entonnée à plusieurs reprises, mais pas par tout le monde;

Plusieurs manifestants affirmaient ne pas avoir peur. D’ailleurs, la marche a été très calme, à 17h aucun incident n’avait été recensé malgré l’affluence.

Beaucoup de personnes sont venues avec des crayons, petits ou géants, pour symboliser la liberté d’écrire et de dessiner.

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