Laura Beccavin dit qu’elle a toujours ambitionné d’avoir une boutique et qu’elle a toujours aimé l’art et les objets anciens. Son parcours estudiantin le confirme : filière commerce puis licence en histoire de l’art. « J’ai combiné mes deux rêves » nous confie-t-elle depuis son magasin Au Temps d’Abelina, en plein centre de Luynes.
Installée dans une vieille maison du XVIe siècle, en face des Halles, la boutique est le fruit d’un projet de couple. Laura Beccavin s’est installée à la rentrée 2023 avec son compagnon qui réalise et rénove des vitraux et qui est en train d’aménager son atelier juste à côté de la surface de vente de cette ancienne boucherie retapée pendant 2 ans.
Au Temps d’Abelina, c’est la concrétisation d’un projet né sur Internet. Professionnelle depuis 2010, Laura Beccacin a commencé comme assistante d’antiquaire pendant 7 ans. Originaire de Chartres, elle se met vite à chiner et à revendre ses trouvailles sur Internet. Issue d’une famille intéressée par l’art (« J’ai toujours baigné dans les livres, l’art, la peinture, les objets anciens »), elle a commencé à écumer les stands et boutiques de brocanteurs quand elle était encore gamine et n’a jamais perdu la main. Son stock provient de ses escapades partout en France, « de temps en temps de particuliers » mais surtout beaucoup d’autres marchands ou de salles des ventes.
N’étant pas restauratrice, Laura Beccavin cherche avant tout des objets de bonne qualité. « Je sélectionne » nous dit-elle. Elle a une formation en restauration de tableaux pour nettoyer, mais « si les besoins sont importants je fais appel à des restaurateurs ». Sa priorité : en savoir un maximum sur le produit. « J’ai besoin de connaître l’objet pour le vendre. » Le problème c’est que les descriptifs sont souvent succins lors des ventes, elle doit donc faire appel à son savoir et son expérience ou compléter l’achat par des recherches. Quant à l’histoire intime, « c’est toujours très compliqué de la retracer vraiment sauf pour quelques signatures. »
Dans sa boutique, on trouve donc beaucoup de tableaux, des petits meubles, des objets de décoration… Essentiellement du XIXe siècle jusqu’aux années 1930 avec des incartades pouvant atteindre les 70’s ou parfois le XVIIIe siècle. « J’ai toujours adoré la période de la révolution industrielle qui est foisonnante. C’est celle où on a vu l’apparition des tubes de peinture qui ont permis aux impressionnistes de sortir de leur atelier et de peindre en plein air parce qu’ils n’avaient plus besoin de fabriquer leurs couleurs à la main » commente Laura Beccavin.
Au Temps d’Abelina est surtout ouverte les vendredis et samedis face aux Halles de Luynes.
Olivier Collet
Article publié pour la première fois le 21 septembre 2023.
